humour et modelisme
Faut être zinzin...
Y'a des jours où je me demande si... par hasard...
Fallait sans doute être un brin (voire un peu beaucoup) zinzin pour tenter une sortie vol de pente!
D'une part, because le vent n'était pas orienté comme je l'aurais souhaité... Est Nord Est...
Et d'autre part, une température ressentie vraiment aglaga en raison de ce même vent. (la voiture indiquait 1°)
Une première escale du côté de la Pagerie... où j'aurais sans doute pu lancer... mais dans ce goulet où les filets d'air s'accélèrent, mon enthousiasme a été très vite refroidi.
Je suis alors parti vers le Montaigu... mais là, vent totalement en travers.
Et si j'essayais la route de crête qui va du Montaigu à Sainte Gemmes le Robert?
Curieusement, lorsque je sors de voiture, je ne sens quasiment pas de souffle..
Alors, assemblons...
Je jette, et dès les premiers mètres franchis au moteur, je comprends que l'air est vigoureusement brassé, avec une amplification due au relief assez tourmenté!
En prenant un poil d'altitude, mon planeur arrive dans une zone plus calme, et je le surprends(?) même à enrouler une ascendance en compagnie d'une buse.
Il me faut cependant parfois remettre du moteur pour regagner ces couches plus confortables.
Mais... malgré le fait que je sois chaudement vêtu, le froid commence à me grignoter gentiment.
"Allez, Bernard, sois raisonnable, atterris! ça fait 10 minutes que tu pilotes dans des conditions guère tranquilles... Tu voulais sortir, tu es sorti... rentre te mettre au chaud!"
Prise de terrain et atterro sans aucune difficulté, pratiquement aux pieds...
Et puis, si on conservait un petit souvenir de cette séance pas ordinaire?
Je sors donc le trépied sur lequel j'ai récemment aménagé un système permettant de prendre des clichés, soit au format paysage, soit au format portrait.
Quelques autres clichés...
Sauf que je n'avais pas prévu le coup en vache du vent, qui fout tout mon bazar par terre! Le comble pour un trépied aux 3 pattes caoutchoutées de partir les 4 fers en l'air!
Allez... Mieux vaut rentrer.
Bien que... au moment de ranger les ailes dans le coffre... Encore un petit cliché pour rire un peu!
Et puis, ayant regagné mes pénates... j'ai juste le temps de ranger le matériel à l'atelier... et je m'offre un petit café bien chaud accompagné d'un croissant; ça réchauffera le bonhomme!
Mais tout en sirotant ma boisson chaude, cette petite phrase qui tourne en boucle dans ma tête:
"Faut-y des fois que tu sois zinzin, mon pauvre vieux!"
Quand le brouillard joue les trouble-fête
Cela faisait un bon moment que se succédaient les tempêtes aux jolis noms tels que Carmen ou Eléanor.
Et moi, pendant ce temps-là, privé de VTT ou de vol avec mes modèles réduits, je rongeais mon frein!
Jusqu'à ce que ce matin, ô miracle, il me soit possible d'apercevoir (enfin) la lune dans le ciel, et que mes moulins à vent soient réduits au chômage!
Chouette! Je "jette" deux modèles dans la voiture et, me voilà, le coeur gai comme celui d'un pinson, qui file vers le Montaigu.
Sauf qu'au chemin de la Beslière, s'offre (déjà) à moi un spectacle fort sympathique(?)...

Je m'arrête... un ou deux clichés... et je repars en direction de mon habituel terrain de jeux.
Rapide mise en oeuvre du petit Dream Surfer.
Décollage...
Et petit à petit, venant sournoisement de l'Est, s'insinue une sorte de ouate fibreuse, ce qui ne présage rien de bon.
Pourtant, au loin, je peux apercevoir le chantier de construction des éoliennes d'Hardanges-l'Oasis.
Mais malgré les gants douillets, mes doigts commencent à signaler leur mécontentement face au froid et à l'humidité.
Atterrissage... Réchauffage... et redécollage.
Jusqu'à ce que...
Là, ça devient carrément trop risqué de voir mon joli modèle se faire avaler par le brouillard.
Je totalise à peine 12 minutes de vol. Mais, face à cette "poisse" qui joue les trouble-fête, il est préférable d'abréger la séance.
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
PS destiné aux pointilleux sur l'orthographe: à propos de ce "trouble-fête" et concernant son pluriel, je me suis conformé aux indications de monsieur Larousse.
Zinzin...

Mes carnets de vol
Parce que le temps n'est pas propice au vol...
Parce que le temps n'est pas propice au VTT...
Parce que je n'ai pas envie de construire...
Parce que... allez savoir pourquoi.
Ne vous est-il jamais arrivé, tout comme moi, de fouiner dans vos "reliques"?
Ce qui fut le cas aujourd'hui, où je suis tombé sur deux carnets de vols!
Hé... oui, pendant un temps, je me suis amusé à noter... Tout noter!
La preuve!
Je notais scrupuleusement tout ce qui me semblait utile afin d'améliorer ma pratique.
Avec une sorte de minutie qui, plusieurs décennies plus tard, me laisse carrément pantois!
Cela allait de la direction du vent, à la durée du vol, en passant par le modèle utilisé, ainsi que son émetteur... Je vous laisse découvrir ces ancêtres des fichiers "Excel"!
C'est ainsi que j'ai (re)découvert quel était le nombre de mes heures de vol...
A la date du 26/06/79, je totalisais 411 heures et 12 minutes... suite à un vol réalisé sur un planeur nommé Sigma en version 3 mètres d'envergure.
Le même fuselage en fibre pouvait recevoir des ailes "acro" de 2.40m.
Allait venir plus tard l'achat d'un kit d'Ariel, planeur aux 4 mètres d'envergure, ce qui faisait un peu rêver les planeuristes de tous poils!
C'était l'époque où je jugeais également utile de noter la disposition des servos à l'intérieur des différents fuselages!
Faut dire que les accessoires pour radio-commande coûtaient "une blinde"... et qu'il était hors de question de multiplier à l'infini l'équipement "réception".
Madame veillait, à juste titre, afin que son homme n'engloutisse pas des sommes "gastronomiques" dans son hobby.
Mon premier ensemble de radio-commande ne m'avait-il pas "saigné" d'une somme supérieure à un mois de salaire? Space Commander G45... sans batteries.
Et voilà!
Nous sommes en 2017. Cela fait bien longtemps que j'ai cessé de noter sur des petits carnets à spirales.
Combien d'heures de vol peuvent figurer aujourd'hui à mon actif?
Et avec quels types de modèles?
Il n'y a guère que le réacteur auquel je n'ai pas touché.
Pour le reste, cela va du planeur deux axes au quadrimoteur Hercules et ses moulins de 10 cm3, en passant par l'hydravion, le remorquage, le largage, le portage...
Tous "oiseaux" gentiment(?) confiés par mes copains de club qui continuent d'apprécier la solidité de mon coeur... quand je me retrouvais parfois aux manettes d'un engin capricieux. (Et je reste dans la bienséance!)
Expériences qui m'ont judicieusement permis de nourrir ma rubrique "Histoire du mois" dans MRA, avant qu'elle ne devienne plus tard "Délices d'hélices et d'ailes lisses" sous d'autres titres de magazines.
http://bernardino.over-blog.net/search/d%C3%A9lices/
Voilà.
Je serais curieux de savoir...
Dans la mesure où il m'arrive plusieurs fois par semaines d'effectuer des séances de vols allant de 20 minutes à une heure.
Toujours est-il que cela m'a bien amusé de mettre la main sur ces vestiges du temps où on ne m'avait sans doute pas encore attribué le titre de "moustachu".
Sachant que pour celui de barbu...
Mais ça, c'est une autre histoire!
Le choc...
Tiens, mon papier du jour va rassurer celles et ceux qui m'ont croisé ces derniers temps en me disant qu'ils se languissent de voir arriver de nouveaux sujets sur le blog.
J'aurais pu, mais le sujet aurait peut-être été trop mince, évoquer ma rencontre de ce Jeudi 16 mars...
Où je vois arriver à la maison un octogénaire qui, il y a deux semaines, m'avait dit:
"Vous avez causé dans le poste... et j'ai eu envie de vous acheter "Chroniques de l'instituteur original..."
Et puis il est revenu quelque temps plus tard pour acquérir "Les années 50".
Et qui revient une autre fois! Encore...
Ou encore hier en fin d'après-midi.
J'étais allé sur le Montaigu faire voler un modèle.
Mais comme il ne faisait pas bien chaud, j'ai abdiqué au bout de 20 minutes.
Le temps de faire une petite photo, puis je descends au parking.
Où je commence à ranger mon matériel...
Passe une voiture...
Qui freine, recule, s'arrête....
Un homme en descend.
"Ouais, ça tombe bien... Je voulais justement vous voir. Pourriez pas me réserver un livre?
- Oh, mais... Je peux même vous le fournir tout de suite... Parce que c'est souvent qu'on me fait ce coup-là. Alors, au cas où... maintenant, j'en ai toujours dans la voiture.
- Chouette... j'peux avoir une dédicace aussi?"
Et c'est ainsi que, pour la toute première fois, j'ai vendu un bouquin tout là-haut sur le site de mes exploits.
Avec dédicace à l'appui.
Etonnant, non?
Et puis hier soir encore, au cours de l'AG du Crédit Mutuel, où je rencontre plein de gens qui évoquent mon passage à France Bleu Mayenne.
Et d'autres qui me demandent s'ils ne pourraient pas obtenir un livre...
Vous connaissez la suite... J'ai donc encore vendu des bouquins. Avec des échanges souvent très chaleureux de gens qui me disent tout leur plaisir...
Et puis ce matin...
Où je m'en vais donner les vidéos réalisées hier soir à l'un des responsables de la troupe théâtrale qui a joué une petite pièce au cours de cette AG. (Partenariat/échange avec le Crédit Mutuel sous la houlette de Créavenir)
Nous montons dans le bureau. Branchement de mon disque dur externe...
Et lorsque je me retourne...
Que vois-je?
Non?
Accroché au mur, un planeur Isba. (Maison en bois dans la Russie, mais aussi anagramme du nom de Bais où j'habite)
Modèle que j'avais conçu tout en bois afin qu'il puisse ne pas se faire percer les entoilages comme sur le D-UN
Modèle que de nombreux élèves ont construit dans ma classe de CM1/CM2
Et celui-là? Sorti N°12 dans la chaîne de production année scolaire 86/87
Et mon ancien élève de me confier:
"Ah, ça... il ne m'a jamais quitté. A chacun de mes déménagements, il m'a suivi."
Vous allez me dire que je suis un peu trop fleur bleue.
Mais j'ai éprouvé un choc. Vraiment!
Comment un simple assemblage de bouts de bois peut-il faire l'objet d'autant de... de quoi, d'ailleurs?
Les mots me manquent.
Et mon interlocuteur l'a bien senti.
"J'ai comme l'impression que vous êtes troublé"...
- Ben... Euh... oui... Qu'un fichu zinzin en balsa puisse encore survivre trente ans après..
- Ouais, mais j'y tiens beaucoup, même s'il il a pris des gnons lors des différents transports...
- N'empêche, tu ne peux pas savoir..."
J'avais déjà eu des témoignages de "gamins" devenus adultes qui m'avaient confié le rapport vivace qu'ils entretenaient avec ces "petits avions", l'entraide qui en découlait lors de la construction: les forts en maths n'étaient pas forcément les forts en découpe/collage/lecture de plans. D'où un regard différent sur "l'autre".
Je pourrais longuement disserter sur le sujet.
Pardonnez-moi d'avoir été sentimental. (Trop peut-être?)
Mais j'avais besoin ce matin d'exprimer mon vécu.
Et de partager aussi cette joie de pleinement "comprendre", quelques décennies plus tard, l'importance d'une activité que je pensais parfois "annexe".
Me permettrais-je d'ajouter que je souhaite à tous les enseignants du monde de pouvoir connaître eux aussi ce genre de "choc"!
GéPéBé a pris son dernier envol
Mon compère GépéBé a donc pris son dernier envol.
Lui avec lequel j'ai effectué un long parcours au MRA...
Lui qui a contribué avec talent à illustrer mes "Histoires du mois".
Lui qui m'avait fourni l'illustration pour mon bouquin "Délices d'hélices et d'ailes lisses..."
Plus jamais je n'aurai l'immense plaisir d'échanger avec cet homme à l'humour exubérant, voire "délirant".
Digne successeur d'un certain Albert Dubout pour le dessin, ou d'un Rabelais pour le texte.
Sacré Gérard!
J'espère que tu trouveras "tout là-haut" d'immenses bulles.
Et que, la bille au centre, tu pourras encore profiter un max de très longs vols sur un planeur bois et toile!
Adieu Gérard.
Et comment vous faites pour le faire revenir?
Faut que je vous raconte.
Comme j'ai l'habitude de le faire très souvent, je me suis posté au pied du Montaigu.
Parce que j'y suis tranquille
Parce que les rares personnes qui empruntent cette portion de route sont des connaissances qui m'adressent un signe de main au passage...
Parce que, avec un petit coup de moteur, hop, c'est parti pour des vols qui durent parfois une heure... laps de temps que mes cervicales ont du mal à franchir.
Parce que le vent de Nord génère une portance que mes planeurs apprécient.
Parce que...
Et puis, parce que...
Mais pourquoi est-ce que je suis en train de vous bombarder avec des Parce que? Vous ne m'avez rien demandé en fait!
Bref..
Hier, pendant que mon planeur évolue sous un gros nuage noir, j'avise tout au bout de la route un marcheur arborant un "marcel" rouge, short bleu, bâton noueux à la main... et tongs aux pieds.
Lorsqu'il arrive à ma hauteur, il me salue, je lui réponds, il s'arrête... et commence alors son long questionnaire.
"Vous avez pas de drones?
- Non...
- Ben pourquoi?
- Parce que ça ne m'intéresse pas.
- Et pourquoi ça vous intéresse pas?
- Parce que ça plane pas.
- Mais c'est pourtant la mode..."
Là, j'ai failli lui répondre que la mode, je me la mettais...
Mais j'ai encore quelques bribes de bienséance... jusqu'à un certain point toutefois.
Et lui d'ajouter:
"C'est quoi qui cause?
- La dame qui est dans mon émetteur, elle indique l'altitude du modèle.
- Ah... ben, c'est pas une dame qu'est dedans!
- Je sais, il s'agit d'une voix de synthèse, mais je trouve le renseignement très pratique.
- Ah, et pourquoi?
- Cela permet de confirmer mon impression visuelle pour savoir si le modèle est dans une ascendance ou pas.
- Pas mal... J'y avais pas pensé... Et vous pouvez le faire monter jusqu'à combien?
- Mieux vaut s'arrêter avant de ne plus rien voir..."
Mon interlocuteur marque un temps, et renchérit avec la question qui tue:
"Et comment vous faites pour le faire revenir quand vous le voyez plus?"
Et moi, quelque peu agacé:
"Ben je le siffle, je lui dis Aux pieds!, et mon modèle accourt!"
Là, j'ai eu comme la vague impression -sans doute réelle- qu'il avait compris que je me payais sa tête.
J'ai vite ajouté:
"Plus sérieusement... ça existe, certains drones sont équipés d'un système qui, grâce à un simple basculement d'interrupteur sur l'émetteur, reviennent à la maison. Tout dernièrement, j'ai d'ailleurs acheté un bidule dans ce genre... Mais,
- soit je me suis gourré à l'achat,
- soit j'ai pas su le programmer...
J'ai pourtant pas dit mon dernier mot... parce que je me remettrai prochainement les mains dans le cambouis, parce que le système m'intéresse, ne serait-ce que pour programmer un parcours via des way-points (points de passage)
Et puis parce que les nouvelles technologies constituent un vaste champ d'investigation...
Parce que je voudrais pas mourir idiot...
Parce que..."
Là, mon bipède au marcel rouge a semblé perturbé.
Je n'ai plus eu droit au moindre Pourquoi ou au plus petit Comment... et je n'ai donc pas eu à balancer le fatal Parce que...
Mon questionneur est resté muet quelque temps; puis il m'a souhaité bon vol... et a disparu un peu plus tard à la faveur d'un virage.
L'homme aux tongs et aux multiples questions, je ne le voyais plus...
C'est alors que je me suis demandé pourquoi je me posais cette stupide question (c'était bien mon tour, non, de demander et pourquoi et comment):
"Ben... quand tu ne le vois plus, comment tu fais pour le faire revenir?"
- Parce que...
Bien sûr!
Quand c'est l'heure du thé...
En ce matin de mai particulièrement "chaleureux", je suis monté une première fois vers le Montaigu, où j'ai lancé mon Solius.
Au second vol, j'ai mis en route la caméra Mobius arrimée sur ma casquette...
Et puis j'y suis retourné cet après-midi... afin de tester le stabilisateur de vol acheté chez Hobby King.
http://www.hobbyking.com/hobbyking/store/__38543__OrangeRX_RX3S_3_Axis_Flight_Stabilizer_V2_V2_1_firmware_V_tail_Delta_AUX_.html
Et là, y'a pas photo: le vol est nettement plus stable, plus fluide...
Il me faut également signaler que durant quelques minutes, mon planeur a partagé une ascendance avec un oiseau échassier, qui me faisait penser à une cigogne. Mais ce n'était certainement pas un héron, reconnaissable à son cou replié quand il vole.
Et pendant que je faisais évoluer mon modèle, j'entends soudain des pas derrière moi.
Je me retourne furtivement, et je vois un monsieur en tenue estivale, lunettes de Mickey relevées, short, chaussures et chaussettes de ville...qui entame la conversation.
A son accent, je comprends qu'il n'est pas Français.
Je lui demande d'où il vient: "Irlande..." me dit-il fièrement
Puis au cours de nos échanges dans un franco-anglais assez hilarant, il me dit avoir quand même eu peur.
M'expliquant (Je vous fournis directement la traduction, vaut mieux!): "Je croyais que c'était un vrai planeur, et je me disais que le pilote était en bien mauvaise posture à une altitude aussi faible!"
Il m'explique également que tout près de chez lui se trouve un club de modélisme, et qu'il trouve nettement plus sympathique le bruit émis par mon moteur électrique... ajoutant que les moteurs thermiques lui pètent les oreilles... "Et je ne parle pas des mini-réacteurs, dit-il, c'est affolant."
Au loin, il aperçoit une tache blanche sur l'horizon, me demandant de quoi il s'agissait.
"C'est la Dolomie Française, carrière qui produit des ingrédients pour le ciment.
- Ils travaillent pour Lafarge?" me questionne-t-il alors. (Ce qui prouve qu'il avait compris ce que je lui disais)
Puis regardant sa montre, il me fait:
"Ah! Désolé de vous quitter, mais c'est l'heure du thé!".
Un bref coup d'oeil en direction de ma tocante digitale, qui affiche 16h58!!!
Quelques instants plus tard, je fais atterrir mon modèle, et je vais me réfugier à l'ombre afin de profiter de la tranquillité du site.
J'aperçois soudain mon Irlandais qui sort de son mini-camping-car... et le voilà qui se met à secouer violemment deux arbustes.
Quid?
C'est en le voyant revenir avec ce qui paraît être un filet dans les mains que je saisis soudain le but de la manoeuvre: il a l'intention d'installer un hamac.
Sacré bonhomme!
J'effectue un second vol...
Atterrissage... démontage et rangement du modèle dans le coffre de toit.
Et lorsque je passe devant lui en voiture, il lève une main amicale pour me dire au revoir.
Good bye, mister Irish man!
Have fun in France...
Toujours est-il que des rencontres comme celle-là, moi, j'en redemande!
Caméra embarquée sur Easy Glider
Alors que la veille nous avions un soleil radieux, ce dimanche est d'une affligeante tristesse. Gris et froid! Pensez que nous avons perdu 12 degrés par rapport à la veille.
Comment occuper ses mains désoeuvrées?
En installant une caméra sur un modèle réduit.
Pas un keycam, non! Parce que ça fait un bout de temps que je pratique.
Non, il s'agissait cette fois d'utiliser une caméra un peu plus perfectionnée.
Que j'avais déjà mise sur un antique Easy Glider, mais sa fixation ne me satisfaisait guère.
J'ai donc repris le chantier avec l'Easy Glider Pro.
Une languette de contre-plaqué 3mm collée sur le flanc droit.
Une vis nylon diamètre 6mm afin d'arrimer le tout.
Système fort discret qui n'amoindrira guère les performance de mon oiseau quand il sera délesté de son chargement.
Et pour la mise en route du film, il suffit de glisser son petit doigt entre le fuselage et la caméra.
Quant à l'écran, sa disposition permet de visualiser le cadrage avant de lancer.
Mieux qu'avec les Keycam sans écran! (Mais c'est pas le même prix non plus!)
Et, confort suprême, si je veux changer la batterie de propulsion, je peux même ôter la verrière du modèle sans rien avoir à démonter, car son système de fixation est différent de celui utilisé sur l'Easy Glider première génération!
Mais, me direz-vous, comment il va se comporter en vol cet oiseau ainsi modifié?
Ben on sent quand même la surcharge pondérale: hé, avec les 115 grammes supplémentaires, ça grimpe forcément un peu moins vite!
Et puis si le planeur est à peine déstabilisé latéralement, il l'est beaucoup plus longitudinalement, puisque la caméra se trouve en avant du centre de gravité.
Il serait donc nécessaire soit de reculer l'accu de propulsion, soit de lester le cul afin de retrouver un centrage correct
Mais globalement, ça ne se comporte pas si mal.
Malgré la grisaille, j'ai donc filmé, et j'ai extrait quelques images que je vous livre afin de vous donner une idée du résultat obtenu...
Juste une petite remarque:
Mais ça fait partie du jeu, n'est-ce pas?
Dernier détail qui a son importance: les clichés extraits des films via le logiciel VLC sont au format 1920x1080 et "pèsent" environ 3Mo pièce.
Pas mal quand même!
Attendons alors patiemment le soleil afin de réaliser des photos un peu plus lumineuses!