Orange et le DLM: Dynamic Line Management
Dynamic Line Management.
Tout ça pour une noix!
Il arrive parfois qu'on soit témoin d'un spectacle insolite.
Figurez-vous que je descends tranquillement la rue de Oy-Mittelberg.
Au-dessus des maisons qui se trouvent sur ma gauche, une nuée de corvidés, qui braillent... virevoltent.
Je continue à descendre, quand au milieu des croassements, je vois tomber quelque chose, qui touche le sol avec un bruit sec.... roule sur le goudron et finit sa course dans le caniveau.
Aussitôt, j'aperçois plusieurs masses noires qui plongent,
se laissant même carrément chuter tel un caillou.Et je comprends alors que l'enjeu de leurs querelles se trouve être... une noix!
Je savais déjà que les corvidés étaient des oiseaux dotés d'une cervelle.
J'avais déjà entendu dire qu'ils étaient en mesure de laisser tomber leur cueillette afin que la coquille se brise sur le sol.
Mais là, je me trouvais face à une situation assez particulière... où plusieurs individus se battaient pour de la nourriture!
Et alors, me demanderez-vous, comment s'est terminée l'histoire?
C'est que si les corvidés ont la réputation d'être des petits malins, j'en connais d'autres qui ne sont pas moins futés.
J'ai donc accéléré le pas.
Ce que voyant, les oiseaux ont bien vite repris la voie des airs... et moi, j'ai ramassé la noix, avec une certaine satisfaction.
Elle était intacte!
Passant alors devant la boulangerie toute proche, je rencontre deux ouvriers qui me disent.
"Nous aussi, on a bien vu le manège, et on a nettement entendu le bruit de la noix touchant le sol. Mais vous avez été plus rapide que ces bestioles!"
Et ma noix? Qu'est-elle devenue?
Ben en revenant à la maison, après avoir conté l'histoire à ma femme, je l'ai cassée (la noix bien sûr!), et je l'ai dégustée.
Elle était délicieuse.
Mais avouez que c'est curieux: elle avait malgré tout un goût étrange... venu d'ailleurs!*
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* PS1: référence à une publicité des années 70 pour une boisson dont le slogan était:
"Gini bitter lemon tonic
Un goût étrange venu d'ailleurs"
PS2: un de mes lecteurs me faisait remarquer que, en faisant référence à la pièce de Jean Giraudoux intitulée "La guerre de Troie n'aura pas lieu", j'aurais pu jouer sur les mots et adopter ce titre:
"La guerre des noix n'aura pas lieu!!!"
Le vététiste babillard
Par tous les saints!
Mais ce matin de premier novembre est très ensoleillé. Frisquet, mais ensoleillé, du moins à Bais.
J'enfourche donc mon VTT et me voilà parti en direction de Loupfougères. Chaudement vêtu, et ganté comme il faut.
Plus je m'approche de ce village, plus je pénètre dans une brume épaisse... ce qui accentue l'impression de fraîcheur.
Je parviens à la gare, et le temps de me désaltérer, sortir l'appareil photo... pffftttt... la brume s'évapore presque instantanément. Laissant même apparaître la lune!
Puis je m'engouffre dans le tunnel végétal que constitue la voie verte.
Au sol, on peut remarquer un patchwork très différent en fonction des arbustes qui bordent le chemin.
Et tout en pédalant gentiment, je parviens à la gare de La Chapelle au Riboul, qui se dégrade chaque jour davantage.
Toujours sous l'emprise du monde végétal, je finis par en déboucher vers Marcillé la Ville, où je retrouve le minéral avec la route goudronnée.
Arrêt dans le bourg de Grazay, juste à côté de l'église.
Je me désaltère, et je remarque soudain la pierre sur laquelle je suis assis.
Pierre que l'on trouve souvent près du porche des églises.
Les plus avertis de mes lecteurs auront déjà trouvé à quoi servait ce promontoire minéral...
Et je reprends la route... pour retrouver, juste à l'entrée du bois de la Guesnerie, les épouvantails qui ornaient le champ de maïs. En vue d'un éventuel recyclage?
Epouvantails à recycler?
La chapelle de Doucé, puis Jublains, où à défaut de rencontrer une pierre similaire à celle de Grazay, il m'est possible d'admirer une stèle gauloise.
Je ne peux cependant pas m'empêcher d'aller saluer mon copain le soldat gallo-romain.
Rituel, n'est-ce pas?
Observez bien les ombres au sol... On y voit la mienne, celle du soldat, et même celle de la canne selfie!
La température monte gentiment. Presque 18°...
Et hop, je pointe ma roue avant en direction de Hambers... où je rôde près de l'église sans dénicher "LA" pierre en question. Ai-je mal cherché?
A défaut, j'effectue le tour du plan d'eau où se trouvent de nombreux pêcheurs...
Et je prends la direction de Bais... où j'ai bien l'intention de m'arrêter près de l'église, car je sais que je vais y trouver une pierre, un peu semblable à celle de Grazay.
Alors, me direz-vous, mais c'est quoi cette pierre?
Il s'agit vraisemblablement de ce que l'on nomme une pierre babillarde.
C'est sur cette estrade que se juchait le garde-champêtre à l'issue des cérémonies religieuses.
En annonçant les nouvelles du village... il préfigurait le JT de 20 heures!
Et alors pourquoi serais-je un vététiste babillard?
Sans doute parce que je prends plaisir à causer... et à diffuser "mes" nouvelles.
Mais je vous laisse maintenant ergoter sur le sens de babillard... et vous me direz si mon propos relève davantage du babillage que du bavardage!
A moins que ce ne soit l'inverse!
http://www.notrefamille.com/dictionnaire/definition/babillard
Toujours est-il que j'ai effectué un parcours de 42 km, et que je suis rentré à la maison avec 4 barres sur 5. Ce qui signifie que je n'ai guère tapé dans les réserves de la batterie dont est doté mon VTT électrique!
Témoignage reçu suite à l'édition de cet article:
Je confirme: c'est bien la pierre babillarde. Quand j'étais gosse, j'ai vu le garde champêtre, après un roulement de tambour, annoncer:
"Avis à la population... etc etc.... "Je ne suis pas sûr qu'à Bais ce soit le garde-champêtre, ce devait être un menuisier qu'on appelait gars Petit. Il faudrait interroger les plus anciens.Bon allez, à la prochaine sortie.M.R.
Couleurs d'automne
En ce froid matin d'octobre où nous venions de changer d'heure, j'ai observé le ciel, lumineux, sans nuages.
J'ai alors saisi l'opportunité d'enfourcher mon VTT à électrons pour me fondre dans les paysages d'automne.
Les herbes mouchetées de rosée semblent à la limite de la gelée blanche.
Les "boules" de pissenlits sont comme pétrifiées.
La féerie du cristal...
(Cliquer sur les images pour grossir)
Et chemin faisant, je peux découvrir toutes les nuances qu'offrent les feuillages en cette période de l'année.
Arrivant à Gué de Selle, je constate combien les gens ont mis à profit -eux aussi- les rayons du soleil. Je n'ai pas souvenir d'avoir rencontré autant de monde autour de cet étang... surtout un dimanche matin.
Au loin, la chapelle de Montaigu se profile sur l'horizon... ma prochaine étape sans doute.
Sur la surface encore lisse du plan d'eau... de nombreux oiseaux, alors qu'un vol de canards sauvages passe en braillant...
Quittant le pourtour de Gué de Selle, je traverse l'un des parkings où je m'arrête afin de me désaltérer.
Le vent commence à pointer le bout de son nez, et à la moindre risée, de nombreuses feuilles s'évadent en virevoltant vers le sol.
Les chênes en profitent pour abandonner leurs glands, qu'on entend rebondir sur les branches des arbres... des sons de marimba.
On obtient même une symphonie de métallophone lorsque ces mêmes glands atterrissent sur les voitures qui sont garées près de la haie.
Avec des sons très différents.
Et puis encore des couleurs... chaudes.
Mais une odeur puissante commence à titiller mes narines... jusqu'à ce que je découvre un renard mort dans le fossé... sans doute culbuté par une voiture.
J'arrive au hameau de Chellé... avec ses ruines. Mystérieuses...
Un peu plus loin, je bifurque à droite, pour parvenir enfin au sommet du Montaigu... d'où je peux apercevoir l'étang de Gué de Selle.
Et puis je redescends afin d'emprunter le petit chemin qui me ramènera vers Bais via le carrefour des Pommiers.
Les feuilles qui jonchent le sol masquent les branches mortes... et la tenue de route s'en ressent profondément!
Gare à la chute...
Et dans ce chemin creux, je parviens soudain à un endroit où les ronces pendent presque jusqu'au sol... Une sorte de filet naturel dans lequel il convient de ne pas se laisser prendre au risque de se faire griffer le visage!
Sortant de la voûte formée par la végétation, j'arrive à la Beslière...
En contrebas se profile le dôme du château de Montesson...
Virage à droite, et je n'ai plus qu'à me laisser glisser vers le village de Bais.
Le compteur affiche 34km...
Je n'ai perdu qu'une barre sur les cinq qu'affiche le tableau de bord.
Mon VTT peut maintenant se reposer...
Il ne me reste plus qu'à partager avec vous les images que j'ai pu glaner tout au long de ma promenade automnale.
Have fun!
La totalité des clichés:
https://picasaweb.google.com/109040596218534683613/251015CouleursDAutomne?authuser=0&feat=directlink
Courtecuisse?
Depuis que je suis arrivé dans le Nord, je bénéficie(?) d'un climat peu clément...
Sauf qu'aujourd'hui, enfin, le ciel s'est entrouvert en tout début d'après-midi afin de laisser passer un peu de soleil.
J'en ai profité pour emprunter l'ancien VTT de mon petit-fils, et je suis parti en direction de la forêt de Marchiennes.
J'ai traversé le carrefour où se trouve le fameux restaurant de la Croix ou Pile...
Et j'ai continué mon chemin vers l'Ouest, avec pour toile de fond les arbres aux chaudes couleurs d'automne;
Et puis à Beuvry la Forêt, j'ai découvert un estaminet au nom qui ne pouvait me laisser indifférent...
Poursuivant ma virée, j'ai emprunté le chemin qui longe l'autoroute, et qui se nomme?
Le chemin des écoliers!
Virage à droite et, afin de retourner à mon point de départ, j'ai retraversé la forêt de Marchiennes du Nord au Sud.
C'est alors que dans Tilloy, j'ai aperçu un panneau d'arrêt de bus, qui semblait se payer ma tête!
Pensez qu'il me traitait de Courte-cuisse!
Ni plus ni moins!
Je sais, je sais!
C'est pas parce que je n'ai parcouru que 24 kilomètres qu'il faut ironiser de la sorte.
Je sais aussi que vous allez me dire:
"Alors, c'est pas trop dur de ne pas pouvoir utiliser l'assistance électrique?"
Ben non, ici, tout est plat, pas de côtes. Sauf si l'on attaque les terrils.
Mais je ne suis pas fou au point d'escalader ces résidus de mines.
N'empêche...
Même si je suis court sur pattes, mes cuisses me permettent encore de trimballer un VTT "normal", nettement plus léger que mon VTT Electro!
PS: Au-delà de la blague ci-dessus, il me faut être un peu plus sérieux et rendre hommage à ce poilu:
Soldat au 138e Régiment d'Infanterie durant la guerre 14-18
Décédé le 20/09/1915 des suites de ses blessures
Lutter contre le cancer du sein
A un moment du parcours, nous avons croisé un immense peloton de coureurs... se terminant par la "voiture-balai"...
Mais chacun semblait heureux d'avoir milité pour une bonne cause.
Smartphone en guise de télécommande

Que sera l'Ecole de demain ?
Vaste question, que je me suis moi-même posée plusieurs fois au temps où je gérais une classe.
J'espère que cette interrogation n'est pas rare dans le milieu enseignant.
Mais bien d'autres têtes pensantes ont été confrontées à cette lancinante question. Avec plus ou moins de certitudes... face à des gens parfois bien décidés à perpétuer ce qu'ils ont eux-mêmes connu en tant qu'élèves.
Pour ma part, je me suis dit qu'un bonhomme comme Célestin Freinet avait déjà eu le mérite de casser un certain nombre de rigidités… et que sa pédagogie méritait qu'on y prête attention.
Je m'en suis largement inspiré, en mitonnant ma propre façon de faire avec des essais, des erreurs, des tentatives que je trouvais réussies, et d'autres pour lesquelles il me faudrait revoir ma copie.
Curieuse alchimie que la pédagogie.
Et puis l'informatique est entrée dans les classes.
Ah, il est bien loin le temps où l'Education Nationale nous fournissait des Thomson TO7.
Mes anciens élèves m'en parlent souvent avec émotion.
Mais, épris de nouvelles technologies et très curieux de nature, j'ai très vite compris que cet outil deviendrait incontournable.
Vers la fin de mon parcours professionnel, j'ai encore davantage senti que le modèle d'enseignement où règne le cours magistral avait du plomb dans l'aile.
Car l'enseignant devenait de moins en moins la seule source du savoir.
Les élèves picoraient des connaissances ailleurs qu'à l'école, et je ressentais l'impérieuse nécessité de réformer encore davantage ma pratique pédagogique.
J'ai quitté le navire « Education Nationale » au mois de juin 2000… mais je continue de garder un œil sur la machine éducative. D'ailleurs, ne devrait-on pas plutôt appeler ce ministère « Ministère de l'Enseignement " ?
Peu importe.
Je sens pourtant poindre chez toi, cher lecteur, une interrogation toute simple :
« Pourquoi diable ce bonhomme maintenant à la retraite se taraude-t-il encore la cervelle avec toutes ces questions ?
Et pourquoi nous en fait-il part aujourd'hui ?
Le besoin d'en parler est né suite à la lecture d'une revue intitulée Clés.
L'un des contributeurs déclarait tout de go qu'il fallait casser le modèle de l'école actuelle pour en créer un autre. Les protocoles pédagogiques sont sclérosés, ajoutait-il, et beaucoup d'élèves décrochent...
En dehors des cours magistraux, l'émulation et la collaboration entre pairs stimulent l'apprentissage…
Mettre en œuvre une nouvelle pédagogie, individualisée…
L'école n'est plus le lieu où l'on apprend, mais où l'on interagit avec le prof et entre élèves...
Je me suis alors dit qu'il y avait certainement du vrai dans ces paroles.
Et l'auteur récapitulait ses propos en dessinant ce que devraient être à ses yeux les compétences pour le XXIème siècle :
-
Savoir chercher, sélectionner et trier l'information
-
Développer sa créativité en encourageant l'expérimentation et le questionnement, en dédramatisant l'erreur. (souligné par mes soins)
-
Maîtriser le travail collaboratif et transdisciplinaire.
Petitement, c'est sans doute dans cette voie que je m'étais engagé, avec toute la passion qui fut la mienne au long de ces quelques décennies où j'ai exercé le beau métier d'instit'.
Encore faut-il donc que les enseignants soient eux-mêmes passionnés par leur métier.
Et pour corroborer mon propos, quelques pages plus loin, je trouvais ce témoignage :
« Je n'ai jamais rien retenu de profs qui n'étaient pas passionnés : pour enseigner une quelconque matière, il faut avoir pour elle les yeux qui brillent. »
Lorsque j'étais enseignant, ai-je eu les yeux qui brillaient ?
Je l'espère!
Et les ai-je encore qui brillent ?
C'est à vous de juger.
Mais face à la montée en puissance des outils numériques, il me semble indubitable que l'école du XXIème siècle devra modifier ses pratiques.
J'aime pas les glands...
Ben ouais..
Je sais, les glands, ça se mange pas...
Y'a guère que les cochons qui s'en délectent.
Mais imaginez qu'en cette saison, les chênes laissent tomber ces fichus glands, qui jonchent le sol.
Y'en a partout!
Et quand on arrive là-dessus avec un vélo aux pneus pas très larges, on a vraiment l'impression de circuler sur des roulements à billes.
Equilibre instable s'il en est.
Et de temps en temps, un de ces fichus glands se trouve coincé entre le pneu et le sol... et il fuse sur le côté à une vitesse impressionnante... comme un noyau de cerise que l'on pince entre ses doigts et qu'on propulse le plus loin possible.
Bref, j'aime pas les glands!!!
C'est ce que je me suis dit tout durant que j'ai pédalé sur l'ancienne voie ferrée qui allait de Mayenne vers l'Orne.
Quand je l'ai quittée, j'ai filé vers Grazay, Jublains (où je suis allé dire bonjour à mon soldat gallo-romain).
Arrivé à Hambers, j'ai eu envie d'escalader le Montaigu.
Là, j'ai découvert un chantier d'élagage qui m'a impressionné... ça a dégagé un max... Mais c'est peut-être un bien, allez savoir.
Puis je me suis retrouvé au pied de la chapelle...
Et comme je n'avais pratiquement pas enregistré d'images auparavant, j'ai enquillé ma caméra SJ 4000 au bout de la perche à selfie, et j'ai mis en route.
Sauf que les nuages noirs qui se profilaient à l'horizon ne m'inspiraient guère!
Alors je suis vite redescendu vers Bais, où les premières gouttes m'ont accueilli avenue Auguste Janvier.
Après une virée de presque 44km, je suis enfin rentré chez moi...
Et puis j'ai visionné ma courte séquence vidéo, dont je vous livre le montage que j'en ai tiré.
Et ce sera tout pour aujourd'hui...
Y'a des jours comme ça, où on n'a rien d'autre à raconter!!!
Où on se plaît même à... glander!!!
J'aime la galette...
...J'aime la galette
Savez-vous comment?
Quand elle est bien faite...
C'est sans doute ce que j'aurais pu chantonner l'autre soir, où, revenant de chez mon fils, j'entends un drôle de bruit... et quelques secondes plus tard j'éprouve l'étrange sensation que la direction se comporte bizarrement.
Je stoppe mon véhicule sur le parking d'une entreprise de travaux agricoles.
Et je me dirige sans sourciller vers la roue avant gauche... que je ne suis pas surpris de trouver complètement à plat!
Quelques jurons afin de bien entamer la galère qui s'annonce.
Parce qu'l fait nuit... et qu'il va donc me falloir effectuer le dépannage à la simple lueur d'une lampe LED.
C'est alors que je vois sortir du magasin quelques beaux gaillards, qui me demandent...
J'ai juste à leur montrer mon pneu.
"Filez-nous la galette qui est dans le coffre..." me lance l'un d'eux!
La "galette", ainsi nomme-t-on parfois la roue de secours d'une dimension moindre que la roue d'origine: elle est là pour dépannage uniquement.
Et pendant que je plonge dans mon coffre à la recherche de la galette, du cric, de la manivelle... je me retrouve soudain éclairé presque comme en plein jour.
L'un des compères s'est prestement installé au volant d'un tracteur stationné près du hangar, et tous phares allumés, il éclaire ses compagons dont l'un tourne la manivelle du cric, l'autre desserre les écrous...
Bref, en deux temps trois mouvements...
Et une fois que la roue est sortie de son emplacement, on découvre un trou de presque un centimètre de diamètre!
Ah, c'est sûr, le pneu a dû se dégonfler en un rien de temps.
Aussi vite qu'ils avaient démonté, mes gaillards installent la galette... et pour les quelques kilomètres qui me restent à parcourir afin de rentrer chez moi, ils me souhaitent bonne route.
"Comment vous remercier...
- Ben vous avez eu de la chance que ce soit vendredi soir: on fête toujours la fin de la semaine, c'est pourquoi on était encore là... Mais si vous voulez nous faire plaisir...
- Offrez-nous l'apéro la semaine prochaine!" lance alors un des compères.
Je prends note de leurs souhaits, et je leur promets donc de revenir avec une bouteille de boisson anisée... Breuvage qui "blanchit" si on y ajoute de l'eau...
Samedi matin... je file chez mon garagiste et je lui montre le pneu.
"Ben, pour que ça fasse un trou pareil, vous avez sûrement chopé une bout de ferraille... et pas un petit!"
Tentative de réparation par l'extérieur avec un mèche... Résultat peu probant.
Il faut démonter le pneu et utiliser un "rustine" interne.
La réparation est effectuée en une petite demi-heure.
Mais, imaginez que cette crevaison se soit produite en pleine campagne... sans lumière ou presque...
Et puis est-ce que mes petits bras auraient été en mesure de desserrer les écrous?
Bref, je m'en tire à bon compte... et j'aime maintenant encore davantage la "galette"... si... si!!!
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PS: suite à ma mésaventure, j'ai reçu ce simple mail:
Ben dis donc, ils sont sympas dans ta campagne
Il est en effet très réconfortant de rencontrer des gens pour qui solidarité n'est pas un vain mot.
Merci messieurs!!!