Vous avez dit : « Atrabilaire » ?
S’il est une pratique que je trouve « passionnante », c’est celle qui consiste à m’envoyer un appel téléphonique, surtout au moment du repas, avec en arrière-plan une démarche commerciale.
Voilà-t-y pas que l’autre midi, j’avais à peine entamé mon entrée chaude, la sonnerie retentit, ligne France Télécom.
« Bonjour, je me présente : je suis Jérôme ZZZZ de la société Bidule-Solar… »
J’interromps poliment mon interlocuteur pour lui dire que s’il a un produit à me vendre, c’est surtout pas le moment.
Le type se rebiffe quelque peu, et m’assure que non, il n’a rien à vendre.
Il continue donc son exposé… mais la tournure de ses propos m’amène à penser que son intention est au moins de me caser un rendez-vous avec un de ses commerciaux.
Je réitère mon refus…
Le type hausse la voix…
Moi aussi.
Et, sur un ton qui ne semble pas admettre la réplique, il finit par me lâcher :
« Mais enfin, Monsieur, vous allez me laisser parler oui ou non ? »
C’est alors que je lui ai asséné vertement :
« Ah, ça, c’est la meilleure ! Vous venez m’importuner au moment du repas… et en plus je me fais engueuler ! Monsieur, nous n’avons plus rien à nous dire ! »
Et j’ai sèchement raccroché.
Je suppose qu’au centre d’appel, mon histoire a dû circuler, pour signifier que du côté de Bais, il y avait un vieillard atrabilaire qu’il valait mieux ne pas réveiller… surtout
au moment des repas.
Suite à quoi, j’ai pu continuer mon entrée, tranquille.
Elle avait juste eu le temps de tiédir.
Et figurez-vous que le même jour, en soirée, juste au début du repas, le combiné de la ligne Internet se met en branle.
« Bonsoir monsieur. Je m’appelle Sophie YYYYY… de la société Bidule-Solar…
- !!!! (Tiens, c'est les mêmes. Mais changement de stratégie notable...)
- Suite aux nombreuses implantations de panneaux solaires que nous avons effectuées dans votre commune, j’aimerais savoir si…
- Non, mademoiselle, je n’ai pas l’intention de vous faire savoir…
- Vous êtes bien propriétaire de votre pavillon sis au 9 résidence des…
- Non !
- Vous n’êtes pas propriétaire ?
- Non !
- Ah ??? Bon… Au revoir monsieur.»
Je n’ai pas eu besoin de me montrer atrabilaire.
Cette fois, il m’a juste suffi de mentir afin de me débarrasser aisément d’un(e) importun(e).
J’aimerais toutefois faire remarquer que j’ai demandé à plusieurs reprises de figurer en liste orange, celle où en principe on est à l’abri des démarches commerciales.
Comme vous pouvez le constater, c’est d’une efficacité remarquable !
Alors, je n’ai plus guère que 3 solutions :
- passer en liste rouge… mais cela ne me tente guère
- me montrer atrabilaire lorsqu’on m’appelle…
- ou bien éprouver le délicieux sentiment que procure le mensonge!
Cela vaut peut-être mieux en effet que de faire monter la tension…
Vous avez dit « Savoir vivre » ?
Pourquoi donc ce matin aborder un sujet qui ne semble pas soulever l’enthousiasme des foules ?
Pour deux très petits détails de la vie quotidienne.
Scènes de la vie courante.
La première, c’était hier soir.
Je dois assister à une réunion… Arrive une femme que je connais, elle s’avance vers moi, et avant même qu’elle ne me tende la main, j’ôte ma casquette.
Elle esquisse un sourire.
Survient une seconde femme. La scène se renouvelle. Et voilà les deux dames en train de me « charrier » gentiment… surprises qu’elles sont de ma réaction.
Ce à quoi je réponds que, tout petit, mes parents m’ont inculqué un certain nombre de préceptes, des règles du savoir vivre qu’ils qualifiaient d’élémentaires. Et que je n’ai pas l’intention de déroger.
Mais elles me demandent de ne pas me méprendre, et disent apprécier mon geste.
Second épisode, ce matin.
Je descends dans le bourg, afin de proposer à certains commerces ou administrations des affichettes concernant une animation locale…
A chaque fois, je présente ma démarche… jusqu’au moment où j’entre dans…
Non je ne vous dirai pas où… cela risquerait de revenir aux oreilles de celui qui m’a aimablement reçu. Tout comme cela pourrait compromettre son plan de carrière!
L’homme est assis derrière son bureau.
Il est visiblement occupé à manier une grande paire de ciseaux avec laquelle il... se taille soigneusement les ongles!
Absorbé par une tâche qui requiert apparemment une attention très soutenue.
Est-ce que je le dérange ?
Visiblement, il ne me connaît pas. Je décline donc mon identité, et la raison pour laquelle j’effectue ma démarche.
Mon interlocuteur ne se départit pas de son « boulot »…
Quand il daigne enfin jeter un œil sur l’affiche… il pose avec nonchalance la pointe de ses ciseaux sur le bas de mon feuillet... et lève un œil furtif afin de parcourir très rapidement mon papier.
Mais très vite, il reprend son labeur de manucure.
Devant son peu d’intérêt, je lui précise alors que s’il ne veut pas de mes documents, je ne serais pas vexé…
Mais, à ma grande surprise, il me coupe la parole (toujours avec ses ciseaux à la main) pour me dire :
« Bon, ben, j’vais l’afficher toute de suite! Au moins, ça sera fait !»
Je dois avouer que j’avais une envie folle de me marrer, de lui dire à quel point il aurait irrité mes parents s’ils avaient été témoins de cette scène.
Mais j’ai essayé de rester digne.
N’empêche…
Suis-je un vieux con pétri de vieilles manières ?
Mes principes sont-ils carrément démodés ?
Tant pis, je continuerai de laisser le haut du trottoir aux gens plus âgés que moi…
Je continuerai de maintenir la porte ouverte dans les magasins le temps que les personnes qui me suivent puissent effectuer leur manœuvre.
Je continuerai de m'arrêter en bagnole pour laisser passer les piétons(1)…
Je continuerai…
Même si je dois passer pour un vieux schnock !
(1) mon père, qui m'a initié aux subtilités de la conduite automobile, ne disait-il pas: " Bernard, savoir conduire, c'est avant tout savoir SE conduire."
Près d'un demi-siècle plus tard, je pense avec force qu'il avait bigrement raison!
Le cri du cœur
Il fait doux. Le soleil rit dans un ciel sans nuages.
Après être monté à pied jusqu'aux « Grandes Batailles » j'en termine avec mon parcours.
Environ 7km.
Il est quasiment midi.
Je suis revenu dans le centre bourg où j’ai donc presque terminé ma promenande.
Mais une surprise m'attend.
Juste devant moi, tenant son petit-fils par la main, une Mamie sort de la boulangerie.
Même si je ne prête pas attention, je suis obligé de capter leurs paroles.
Et là, j’entends le gamin, âgé d'environ 5 ans, qui s'adresse à sa grand-mère:
(Veuillez dès à présent noter que les points de suspension dans le dialogue sont à prendre comme des périodes de silence, plus ou moins longues...)
« Dis, mamie, tu fumes, hein ?
- Oh, oui, mon chéri… mais… pas beaucoup !
- Oui, mais… tu fumes…
- D’accord, mais beaucoup moins que je n’aie pu le faire… tu sais.
- Peut-être, Mamie. Mais Maman, elle m’a dit que même pas beaucoup, c’était quand même dangereux.
- Ah, c’est vrai…elle a raison, mais pour le peu que…"
Il ne la laisse pas continuer, et lui coupe gentiment la parole.
" Et Maman, elle, ben… elle a arrêté de fumer…
- Je sais…Je sais… Elle a eu du mérite. »
Silence… puis le gamin reprend :
« Tu sais, Mamie, j’aimerais bien que tu arrêtes de fumer… ça me ferait rudement plaisir ! »
C’est à ce moment qu’ils se sont tous les deux engouffrés sous un porche, et qu’ils ont disparu…
Complètement « givré »
Pour ce lundi matin 31 janvier, la météo annonçait un soleil radieux dans une atmosphère plutôt frisquette.
Mais le brouillard tarde à se lever.
On devine pourtant le Grand Réchauffeur… qui éprouve toutes les peines du monde à s’extirper de la gangue brumeuse…
Il faudra attendre vers 10h30 pour qu’à l'issue de son duel il puisse enfin prendre le dessus.
Vite, je chausse mes godillots, et je décide de faire le grand tour des « Batailles » en virant à gauche dès la sortie de mon lotissement.
Cheminant au fond du boyau qui
gravit la colline, je suis émerveillé par les rayons du soleil jouant avec les paillettes de givre déposées sur les branches. A la moindre brise,
elles se détachent et virevoltent en scintillant… Nombreuses sont celles qui finissent leur course sur
mon blouson rouge, tout saupoudré de blanc…
J’arrive au croisement du « Carrefour ». Je vire à gauche en direction des « Batailles ». Le bourg de Bais est tout en bas, pelotonné dans son cocon de ouate que le soleil caresse paresseusement.
Féérique.
Les arbres sont comme agrémentés au sucre glace. On aurait presque envie de les croquer.
Je consulte alors mon téléphone équipé de Endomondo, petit logiciel qui permet d’enregistrer le parcours, puis de le visualiser sur l’écran du PC, d’établir des statistiques....
Distance 2 kilomètres, temps 23 minutes, vitesse 5.8km/h…
Juste à cet instant, la sonnerie retentit...
C’est Manu, qui a besoin d’un renseignement modéliste.
« T’es où ? questionne-t-il ? (Vous aurez remarqué qu’avec ces fichus portables, on ne dit plus Allo, mais T’es où ?)
- Sur la route qui monte vers la Batailles.
- Par ce temps-là, mais t’es complètement givré !
- Tu crois pas si bien dire, Manu… Le spectacle est magique… »
Arrivé presque au point culminant de mon périple, j’aperçois deux faisans qui tentent de se cacher parmi des « chaumes » de maïs. Ils partent en courant, puis finissent par décoller tout en volant au ras du sol, et disparaissent au contour d’une haie.
Un peu plus loin… deux « sicots » de maïs semblent bouger… Quelques dizaines
de mètres encore, et soudain je vois un lièvre détaler à toute allure vers le bas du champ. Trahi par ses oreilles !
Je parviens au chemin du « Tertre ».
Là encore, la végétation est comme nimbée de blanc, et mon regard se perd vers le Nord en direction des collines de Crennes.
Un voiture se profile au loin. Lorsqu’elle me croise, une main s’agite derrière le pare-brise afin de me saluer.
Puis je retrouve le silence. Qui va juste être rompu
par un quadriréacteur laissant derrière lui un long sillage blanc dans le ciel tout bleu. Il pique droit vers le Sud… vers des pays plus
chauds.
Et à nouveau le silence.
Descendant vers la Noë Fèvre, j’aperçois le gros chien qui vient à ma rencontre en aboyant. Il gambade autour de moi, comme à chacun de mes passages.
Une camionnette apparaît au détour d'un virage... Tiens, c’est Vincent, qui revient d’une visite dans ses herbages: il m’adresse un signe de main.
Près de la Chauvière, un petit cheval semble comme pétrifié par le froid.
Je passe devant un minuscule calvaire de granite… Et au croisement de la Loirie, je
découvre un gobelet « Mac Do » qu’une main facétieuse( non non, ce n'est pas la mienne!) a posé sur un piquet de
bois… « A moi la fraîcheur » clame-t-il "innocemment" sous l’oeil complaisant des bovidés !!!
Plaisanterie facile, puisqu’il fait moins trois degrés !!!
Au bas de la descente, je tourne vers la supérette Shoppi. Tiens, une antique Dauphine fait le plein d’essence. Ma première voiture
achetée d’occasion au sortir de l’Ecole Normale ! Elle était rouge... Souvenirs, souvenirs...
Rue des Anciens Combattants…Foyer Blanche-Neige… Le silence est soudain troublé par le rapide cliquetis que provoque un bec de pivert. Plusieurs autres brèves rafales… Saccadées....
Sur ma droite, le chateau de Montesson extrait à grand peine sa masse sombre des brumes qui flottent encore sur l'horizon...
Puis j’arrive à la pale du plan d’eau pris par les glaces. La pancarte indiquant la direction de la piscine me sourit malicieusement… Ouais, c’est pas vraiment la saison, ce serait plutôt celle du patinage !
Je débouche à l’entrée du stade, et je bifurque vers la rue Henri Quentin.
C’est là que je croise « P’tit Georges ».
Il a quelques années de moins que moi…et il se promettait de bien profiter de sa retraite. C’était sans compter sur une attaque cérébrale qui l’a condamné au fauteuil électrique. Je le salue, il me répond par quelques mots inintelligibles.
C’est alors que j’éprouve comme un sentiment
d’injustice, et je savoure bien davantage la chance qui est la mienne de pouvoir encore trotter dans
mon bocage.
Quelques dizaines de mètres…
Le lavoir installé sur l’Aron… où l’eau glougloute en s’engouffrant sous le petit pont de pierre.
Passage près du porche de l’église. Un petit coucou à Sabrina et Johann du restaurant le « Lion d’Or »…
Puis la rue de Oy, et retour au bercail.
Etais-je si givré que cela d’avoir entrepris cette sortie ?
Pour ma part, je ne le pense pas.
J’en ai pris plein les yeux… et je souhaite à chacun de pouvoir bénéficier de plaisirs aussi simples.
Le Pocket PC qui ne voulait pas mourir
En décembre 2004, sur les conseils avisés d’un ami, j’ai acquis chez Aldi un Pocket PC de marque Medion. (voir la boîte ci-dessous)
Tel un gamin à qui on vient d’offrir un nouveau joujou, je découvrais ce petit appareil aux performances étonnantes, bien supérieures à ce que je pouvais envisager lorsque, emporté par le « Plan Informatique Pour Tous » que l’Education Nationale initiait en 1985, j’ai mis mon p’tit doigt dans l’engrenage des bits et des octets…
Mon Pocket se comportait à la manière d’un micro ordinateur de poche, avec quasiment les mêmes fonctions qu’un grand.
Et en plus, il intégrait un agréable système de navigation par GPS : Medion Navigator 4.
Mais v’là-t-y pas qu’un jour, mon appareil a commencé à donner des signes de fatigue : les contacts de la prise située tout au bas sont devenus aléatoires, jusqu’à ce je ne puisse ni le connecter au PC ni recharger sa batterie.
L'appareil était encore sous garantie, et comme une entité Medion se trouve à 50km de chez moi, j’ai fait le déplacement afin qu’on puisse procéder au remplacement de la carte mère.
Mais il m’a fallu ensuite ré-installer tous les programmes (je
n’avais bien pas saisi à l’époque tous les bienfaits du système Backup dont mon appareil était doté).
Quelque temps plus tard, j’ai installé Carto Explorer : logiciel qui propose des cartes au 1/25.000ème. Impeccable pour pratiquer la randonnée, enregistrer sa trace, visionner tout ça sur le PC…
Quelques longs mois d’heureuse utilisation…
Puis à nouveau, cette fichue prise… Mais nous sommes au-delà des 3 ans de la garantie offerte par Aldi.
Que faire ? La cartographie de Medion Navigator étant devenue obsolète et sa mise à jour d’un prix déraisonnable, le remplacement de la carte mère trop onéreux, je préfère acheter un autre Pocket PC. Je jette mon dévolu sur un HP Rx 5720.
Je me décide alors à ouvrir le boîtier de mon Medion malade… je triture tout ça, et je finis par rétablir un contact… uniquement pour la recharge, pas pour la connexion avec le PC. Tant pis, j’effectuerai la synchronisation via la liaison infra-rouge. Lente, très lente... Mais c'est mieux que rien!
Quelque temps plus tard, je découvre Memory Map, un logiciel encore plus intéressant que Carto Explorer. Je teste une version évaluation, puis j’achète la licence.
Mon petit Medion va continuer d'être le témoin de nombreuses autres sorties autour de Bais, sur le halage de la Mayenne, le long de quelques canaux (Nivernais, Bourgogne, canal du Midi…)
Mais, graduellement, la batterie interne va donner des signes de fatigue : elle ne tient plus la charge. Un petit tour sur le Net, où je dégotte une batterie de rechange à un prix raisonnable.
C’est reparti pour un tour !
Et puis… un jour, plus moyen de recharger la batterie… la prise a encore rendu l’âme. Phénomène récurrent sur cet appareil et ses clones Mio 168/Yakumo Delta 300. Voir les nombreux forums qui en font état !
A nouveau, j’ouvre le boîtier. Et à l’aide d’un simple contrôleur universel, je parviens à déterminer l’emplacement d’un + et d’un - où je pourrais envoyer du jus.
Quelques soudures, installation d’une prise comme celles que j’utilise sur mes modèles réduits… et grâce à mes chargeurs spécifiques pour les accus Lipo, je peux maintenant regonfler l’accu interne… et lui greffer en parallèle une autre batterie qui va doubler l’autonomie !
J’ai encore sauvé mon Pocket…
Et de nouveau fixé sur le guidon de mon VTT, il m’accompagne dans mes sorties à travers bois et chemins creux…
Jusqu’à ce que l’autre jour, sur la fin d’une virée dans le bois d’Hermet, l’écran commence à clignoter… et tout à coup le rétro-éclairage disparaît totalement.
« Là, c’est fichu ! » me dis-je.
De retour à l’atelier, je branche le chargeur, qui m’indique « Low battery ». Il a détecté une tension inférieure à 3 volts, seuil au-dessous duquel un élément de batterie Lipo est considéré comme « burned ».
Tant pis, je branche en parallèle un accu que je pense être sain… et pftttt ! un gros panache de fumée, une odeur insupportable… Merdre, j’ai fait un court circuit.
Je démonte le boîtier… pour constater qu’une partie de la platine est noircie. De
nombreux composants font la gueule !
Cette fois… mon Pocket est réellement mort de chez mort.
Avec d’immenses regrets, je le remise dans une petite boîte… et je le laisse dormir en paix. Il a bien mérité son repos…
Jusqu’à ce qu’hier… je rouvre la boîte…
Nous avons tant de souvenirs communs !
Pris de remords, je teste la batterie… qui ne débite rien au-delà de la prise. Apparemment, un des composants situé sur la plaquette a fondu.
C’est alors que je me tourne vers l’ancienne batterie. Je la branche… rien !
Je trifouille : rien !
J’avise alors le curseur On/Off, celui qui permet d’effectuer un hard reset…je le manipule… et là, que vois-je ?
L’écran vient de se rallumer !!!! Sur un « joli » fond bleu comme quand Windows 95 plantait! Je me retrouve avec quelques lignes rédigées en anglais… dont l’une indique « Reboot ».
J'ai dû entrer dans le BIOS!!!!
Allons-y donc pour « Reboot »… l’écran s’éteint, se rallume, hésite… et
ô, miracle !
J’arrive sur la page d’accueil « Medion ». Puis « Aligner l’écran »…
Quelques secondes encore... Et le message s'affiche: "Réinitialisation terminée"!
J'ai une folle envie de rire, de sauter au plafond... Une joie indicible... !
C’est alors que bien vite je tente la procédure de « Backup » afin de récupérer les programmes initialement installés.
Et alors !
Ben ça marche !!! Y compris la connexion Wifi grâce à la carte SDIO Spectec! (Voir ci-contre)
J’ai donc re-soudé deux fils afin de pouvoir ré-alimenter et recharger ma batterie.. la "vieille"....
J’ai ré-installé le support sur mon guidon, et nous allons repartir tous les 3 (mon Pocket PC, mon VTT et moi!) vers de nouveaux horizons !
Pour combien de temps encore ?
Cela n’a guère d’importance…
Mais quand je vous disais que mon petit Pocket ne voulait pas mourir !!!!
Reportage en images sur l'album: http://bernardino.over-blog.net/album-1806857.html
PS1: si par hasard vous avez un petit frère jumeau de mon Medion ppc95000, un Mio 168 ou un Yakumo Delta 300... ne le jetez pas. Je veux bien le récupérer afin de "m'amuser" à lui redonner vie!
PS2, ces quelques commentaires reçus en privé:
- Ah, c'est une histoire "fumante"! - Toujours admiratif devant tes récits, et content de voir que tu es dans le développement durable... recyclage et réparation sont les mammelles d'un comportement éco-logique. - Belle leçon de vitalité.. .Un peu dérangeante et politiquement incorrecte dans ce monde consumériste ;o)
Pupitre pour MPX 3030 et 4000
On me dit que la précision est nettement supérieure quand on pilote avec un pupitre, lorsque chaque main repose sur des sortes
d'oreilles disposées de part et d'autre de l'émetteur. (photo de gauche)
Oui mais voilà: j'ai essayé, et je ne peux m'habituer.
Alors je continue de piloter avec la méthode "pouces dessus". (Illustration ci-contre à droite)
Mais à force de suspendre mon émetteur par son point d'ancrage central, la pièce en plastique qui se trouve au centre de gravité a fini par se rompre. J'ai donc réalisé une première réparation de fortune... et il m'a fallu bien vite re-penser à autre chose.
J'ai alors fait appel à des membres de listes "modélisme", j'ai fouiné sur le Net... et je n'ai rien trouvé qui me convienne.
Je possédais une jolie plaque d'alu venant des rebuts d'un artisan local poseur de fenêtres (MPS, à savoir Menuiserie
Pottier/Saudubray; merci Erik!).
Premier avantage: cela ne m'a absolument rien coûté.
J'ai ensuite confectionné des gabarits en carton.
Puis, par la méthode des essais et des erreurs, ou par le tâtonnement expérimental, j'ai affiné les formes et les proportions.
J'ai alors décalqué tout ça sur la tôle, et j'ai découpé à la scie sauteuse cet alu de 1.8mm d'épaisseur.
Quelques trous sur le fond, à savoir:
- ménager le passage pour la protubérance centrale, par la découpe d'un grand U.
- puis percer les petits rectangles qui reçoivent les deux ergots des articulations de la poignée. (On sera dès lors contraint de laisser cette poignée ouverte, voir cliché ci-dessous)
Quand on pose l'émetteur là-dedans, il est déjà bien calé, et ne peut plus bouger!
La partie de "plaisir" a commencé avec le pliage de la tôle... Je n'étais pas vraiment outillé pour ça... Passons donc rapidement sur cet épisode désagréable!
Ensuite, j'ai percé la fenêtre de la partie supérieure, celle qui me permet d'accéder aux boutons de programmation, sans avoir à
sortir l'émetteur de son support. Fignolage à la lime douce...
Pour la suspension, vous remarquerez que j'ai effectué plusieurs trous: ce qui m'autorise à utiliser mon autre émetteur MPX (série 3010) dont le centrage est différent du fait d'un batterie plus légère.
Bien faire attention à ce que les mouvements nécessaires au pilotage ne soient pas entravés: les pouces posés sur les manches ainsi que les mains pour l'accès aux différents inters. Penser à ébarber, et poncer les arêtes qui pourraient griffer la peau.
Brossage de l'alu à la ponceuse vibrante (grain 120).
Pose d'une bande de mousse adhésive à l'arrière de mon gadget pour le confort des abdominaux. Aménagement facultatif... surtout pour ceux qui sont déjà dotés d'une "bouée" naturelle... Ce que les mauvaises langues appellent cal de comptoir ou abdominaux Kronenbourg!
Et voilà...
Pas d'assemblage, pas de vis, rien!
Tout d'une seule pièce...
De plus, l'émetteur a nettement moins tendance à se promener latéralement du fait des ancrages maintenant espacés, et
non en un point unique...
Me permettrais-je d'ajouter que je pense avoir allié ergonomie et esthétique? Il n'est tout de même pas vilain, mon gadget? J'ai vu plus moche! Et plus encombrant!
Alors si vous possédez un émetteur d'une autre marque, vous pourrez toujours adapter ma technique... et ceux qui pilotent en pupitre n'auront aucune difficulté à y ajouter les fameuses oreilles!
Bons vols!
Le détail en photos ici:
http://bernardino.over-blog.net/album-1796333.html
PS: notre camarade Manu vous propose un autre style de pupitre. Il nous en a fait la brillante démonstration lors de la rencontre vol en salle du 13 février 2011... Cela semble à la fois efficace et confortable!
PS2: Mon voisin faisait construire une véranda... J'ai pu ainsi récupérer de la tôle d'alu, et je me suis remis à l'ouvrage afin d'améliorer le concept. Mon nouveau pupitre est maintenant composé de deux pièces, ce qui facilite grandement le pliage! Celles-ci sont assemblées par trois boulons+écrous; le bidule est donc démontable et moins encombrant si on doit partir en voyage.. La fenêtre donnant accès aux boutons de programmation est plus grande... J'en ai profité pour modifier aussi la version 1.
Et puis ma nouvelle tôle me plaît mieux....
Petits détails me direz-vous... mais qui rendent la vie plus agréable!
C’est pas juste !
Pourquoi ce cri à l’injustice ?
Ben… il faut que je vous explique…
V’là-t-y pas qu’en juillet, ma femme achète une paire de gants en caoutchouc de marque Mxxx.
Et juste avant de mettre l’emballage dans le bac «papiers destinés au recyclage», j’avise un encart selon lequel, en se connectant au Net, on pouvait participer à un jeu gratuit.
Je m’en vais donc sur le site, je joue… et on me dit que je participerai à un tirage au sort..
Et puis je reçois ce courriel :
Bonjour Bernard,
Vous venez de vous inscrire sur le site www.mxxx.fr.
Munissez vous dès à présent du ou des codes jeu pour participer au grand jeu "Ma maison" et tentez de vous offrir votre maison grâce aux 200 000 € offerts par Mxxx.
Voici le rappel de vos identifiants :
Login : ***********
Mot de passe : **************
A bientôt sur mxxx.fr !
L'équipe Mxxx
Et dans la foulée, cet autre courriel :
Jeu 22 juillet 2010, 9h 04min 32s
Bravo, vous avez gagné !
Vous avez gagné une paire de gants Mxxx !
Vous recevrez votre lot à l'adresse confirmée dans le formulaire du jeu, dans un délai approximatif de 6 à 8 semaines à compter de votre date de participation.
L'équipe Mxxx
Ben vous me croirez si voulez : nous sommes début janvier, donc nettement après les 8 semaines pendant lesquelles on me demandait de patienter, et malgré plusieurs rappels de ma part chez Mxxx, je n’ai toujours rien reçu !
Pourtant, à chaque fois, j'avais pris des gants pour leur écrire, aux gens des gants Mxxx…
C’est pas juste !
Tiens, puisque je crie à l’injustice.
Figurez-vous que depuis une semaine, je reçois par la Poste un quotidien au nom très catholique.
Mais ce qui m’étonne, c’est que je là, je n’ai rien demandé.
Alors je me suis rendu sur le site de «La +++++» et j’ai fini par envoyer le courriel ci-dessous :
Service des abonnés...
N’ayant pas trouvé dans « nous contacter » une rubrique
concernant ma requête, je finis par m’adresser à votre service abonnés.
Mais le «hic», c’est que je ne
suis pas abonné !
Quelqu'un m'aurait-il fait un cadeau à Noël en m'abonnant à l'insu de mon plein gré??? Mesure de charité... chrétienne?
Ou alors stratégie publicitaire de votre part afin d'hameçonner un futur lecteur? Technique identique à celle utilisée par C****+, qui nous refile gratos un mois de TV en clair ???
Cela peut paraître sympathique...
Mais…
Depuis quelques jours, je reçois en effet un N° de «La +++++ »!!! A l'adresse mentionnée en annexe. (Vous devriez bien retrouver ma trace dans
vos archives...) Adresse que vous avez dû pêcher dans un des nombreux fichiers qui circulent ici ou là... A moins que tout simplement un logiciel aspirateur de pages blanches ou
jaunes... Yapuka faire un mailing...
Mais c'est pas trop la peine de vous fatiguer à m'envoyer votre publication... j'suis pas vraiment intéressé par ce type de gazette. Que l'on reconnaît pourtant comme un média de
qualité.
Mais c'est pas tout à fait ma philosophie. J'ai été élevé dans un milieu où la religion n'était pas au centre des préoccupations lorsqu'il était question de gagner notre pain
quotidien.
Mon grand-père, un homme très tolérant, apprenait l'Espéranto. Il lisait "La libre pensée"…
Moi, ce serait plutôt "Le Canard Enchaîné". Mais comme ce titre ne fait pas partie du groupe Bayard-Presse...
Par conséquent, après m'avoir répondu sur les raisons de cet abonnement « sauvage », ce que vous ne manquerez pas de faire... vous pourrez utilement effacer mon adresse mail de vos
fichiers… ainsi que mon adresse postale
A vous lire.
Et en ce 8 janvier 2011 ? Ben…je n’ai toujours rien reçu du service abonnés. (Aux abonnés ... absents... Tuuut... Tuuut... Tuuut...)
C’est pas juste.
Et puis, pour en remettre une couche, alors que là encore je n’avais rien demandé, v’là-t-y pas que ce matin, je reçois une offre d’abonnement «privilège» à l’hebdomadaire "M******e" , celui qui se pare de la dame au bonnet phrygien.
Avec la même adresse que celle utilisée par «La +++++ »
J’ai encore rien demandé, moi !!!
Néanmoins, je commence à m’inquiéter de savoir si ce serait pas «les gants» qui auraient refilé mon adresse à ces journaux !
M’enfin !
Moi, je voudrais simplement qu’on m’envoie ma paire de gants en caoutchouc ! Celle que j'ai gagnée...
Franchement, c’est pas juste.
Electro Trainer Graupner
Le père Noël m'a apporté un nouveau joujou.
Il s'agit de l'Electro Trainer ci-contre.
Réf: ELECTRO TRAINER S RR, Graupner 370179544100
Dans la mesure où il savait que je suis actuellement très paresseux, il a fait en sorte que je reçoive le kit presque prêt à voler.
Provenance: Copaéro:
http://www.copaero.fr/electro-trainer-graupner-p-4243.html
Dans un magnifique carton fort bien agencé, j'ai donc trouvé le modèle quasiment assemblé: servos et tringleries en place. (5 servos C231). Avec une paire de flotteurs, un gouvernail marin, et tout ce qu'il faut pour passer en hydravion rapidement.
Puisque nous en sommes à l'inventaire, notons que le kit contient une pièce en plastique destinée à recevoir un caméra Flycam One... pas mal, non?
Que me restait-il donc à faire?
Vérifier les collages... et me rendre compte qu'il était nécessaire de fignoler la partie fixe de la dérive avec un poil de cyano...
Insérer le stabilo et raccorder la petite corde à piano avec le servo de profondeur.
Mettre l'hélice (10x5) et son cône sur l'axe moteur.
Constater que les pièces qui emprisonnent les longerons d'aile sont collées comme le feraient des cochons: elles n'affleurent pas l'intrados: j'aurais sûrement fait mieux!
J'en ai un peu bavé lorsqu'il a fallu mettre en place le train principal en corde à piano dans la pièce plastique déjà collée au fuselage. J'aurais préféré la fixer moi-même avec deux vis s'enfonçant dans un petit bloc de CTP. Ce qui m'aurait permis de retirer ce train facilement lors de mes périgrinations estivales.
M'enfin... jamais content le mec, hein?
Et qu'y avait-il encore d'autre à réaliser avant d'aller voler?
Charger la batterie fournie avec le petit chargeur/équilibreur également inclus dans le kit. (Via l'une des deux prises d'équilibrage dont il est doté, ce chargeur basique pourra être utilisé soit pour des accus en 2s, soit des 3S )
Brancher les prises des servos à un récepteur, régler la course des gaz, vérifier le sens de débattement des gouvernes...
Et puis c'est tout!!!!
Ah, si j'ai oublié de préciser qu'il m'a fallu confectionner des rallonges pour les servos d'aile: racho, M. Graupner, c'est pas avec ce que vous avez laissé dépasser que j'aurais pu atteindre le récepteur!!!
A noter que j'ai pas tout compris le curieux système de programmation du contrôleur... mais comme cela fonctionnait, je n'ai pas poussé les investigations plus loin!!!
Combien de temps ai-je consacré à l'assemblage? Je n'ai pas mesuré, mais cela a été très court.
J'ai passé bien davantage de temps à essayer de personnaliser la bestiole. Le modèle arrive en effet tout blanc, avec quelques adhésifs Graupner déjà collés: j'ai trouvé ça plutôt fade. C'est pourquoi j'ai réalisé les bidules rouges incurvés que l'on voit en bout d'ailes et sur les empennages. (Machine à découper le vynile de marque Stika que possède le Club).
A noter que Graupner propose maintenant pour son Trainer une planche d'adhésifs un peu plus colorée:
http://www.graupner.de/fr/newsdetail/9c960fad-827c-4391-82c6-9b77c1726cc6
Vérification du centrage (70mm derrière le bord d'attaque à l'emplanture)... Avec le matériel fourni, tout tombe impec!
Passage sur la balance: 913 grammes avec l'accu 2S en 1600 mA.
Reçu samedi matin 25 décembre, le modèle a effectué son premier vol en début d'après-midi du dimanche 26.
Mais juste avant de mettre le moteur en route et d'aligner mon Trainer sur la piste, petit retour en arrière avec les données fournies par Graupner:
Caractéristiques techniques
Envergure, env. 1200 mm
Longueur hors tout, env. 950 mm
Profil de l'aile HQ 3,0/12
Profil du stabilisateur NACA 009
Surface de l'aile, env. 21,1 dm²
Surface du stabilisateur, env. 5,2 dm²
Surface totale, env. 26,3 dm²
Charge alaire, env. 38 g/dm²
Poids en ordre de vol, env. 1000 g
Avec ses 913grammes, mon modèle pèse donc moins lourd qu'annoncé, et il est pourtant équipé du servo de largage... que j'essaierai plus tard.
On vole?
J'ai aligné face au vent. A noter que la roulette de queue couplée avec le volet de dérive est fort pratique pour taxier au sol. J'ai mis les gaz progressivement, et le modèle a décollé sans aucun problème. Je n'ai pas même eu à retoucher le moindre trim!!!! Et l'amplitude débattement des gouvernes est impeccable. Là, je dis chapeau monsieur Graupner.
(Pour info, je suis retourné lire la page 34 de la notice, et l'on trouve:
Ailerons=24mm vers le haut, 12mm vers le bas
Profondeur=10mm dans chaque sens
Direction= 25mm dans chaque sens... et j'avais rien vérifié!!!)
Notons au passage que le moteur fourni est identique à celui qui équipe l'Electro Junior (que je possède également) Il s'agit du Compact 345 version 7.4V Best Nr 7738.S KV de 1500, masse 105 grammes.
Et en vol???...le Trainer s'est montré d'une docilité exemplaire. Il obéit au doigt et à l'oeil, appréciant un peu de dérive dans les virages, mais sans que cela soit obligatoire.
Le décrochage survient très tard, et n'est absolument pas méchant.
Le plané est fort sympathique. Vous me direz qu'à la charge alaire avec laquelle il évolue, il est normal que mon modèle se comporte ainsi.
Et si on tente de le remuer?
Ben là non plus, on n'est pas déçu.
Manche plein pot, ça monte allègrement, et on peut attaquer une boucle sans prise de vitesse. Tonneau pas même barriqué! Vol dos où il faut à peine soutenir à la profondeur.
Le dièdre modeste est bien calculé: il procure un peu d'autostabilitié, mais ne fait pas dégénérer le vol par un disgrâcieux roulis hollandais à la moindre rafale.
J'ai tenté et réussi le looping inverse... Fastoche.
Et puis au bout de 11 minutes, l'accu a commencé à manifester un peu de faiblesse. Quand il aura subi quelques cycles charge/décharge, peut-être tiendra-t-il un peu plus longtemps?
Retour vers la planète, et atterro trois points, les doigts dans le nez!
Que dire au vu de ce premier vol?
Ce modèle me semble correspondre tout à fait à son cahier des charges.
Et que si vous en devenez un jour l'heureux propriétaire, il ne devrait pas vous décevoir.
Graupner a réalisé là un modèle au look sympathique, doté d'un domaine de vol apparemment très large.
A mettre entre toutes les mains.
Ou bien au contraire de ce qu'on dit en cette période de fêtes: "A consommer sans modération!"
-------------------------------------- Addendum -------------------------------------
En complément, il est possible de consulter l'album photos ici: http://bernardino.over-blog.net/album-1786970.html
Ou encore, le même album chez Picasa, cette fois avec des commentaires (ce que ne permet apparemment pas Overblog):
http://picasaweb.google.com/Bernardino53/ElectroTrainerGraupner?feat=directlink
Et pour terminer, cet autre test de l'Electro Trainer, issu de la version "à construire" : http://www.modelisme.com/Aero-/-Avions/elektro-trainer-s-montage-et-essai-en-vol.html
Post Scriptum:
Juste pour compléter ma prose: ce matin 2 janvier, je suis sorti avec ce joli modèle afin d'inaugurer l'année 2011, et je lui ai collé un accu
2250mAh en 3S. Cent grammes de plus...
Si j'ai effectivement gagné en pêche (presque trop!), j'ai perdu en souplesse d'utilisation. La course sur le manche n'est pas assez étendue pour avoir un
dosage progressif...
Quelques jours plus tard....
Dans la mesure où je trouve la puissance suffisante en 2S, j'ai acheté des accus de ce type:
http://www.hobbycity.com/hobbyking/store/uh_viewItem.asp?idProduct=9312
J'ai gagné un poil en autonomie par rapport au 1600 fourni dans la boîte, sans pour autant augmenter de façon drastique la masse du modèle prêt au
vol.
Peut-être qu'en utilisation "hydro"... le passage à un accu plus pêchu est nécessaire. Mais c'est pas maintenant que je vais l'équiper de flotteurs!!! On attendra
les beaux jours!...
A Ernestine Chasseboeuf
Bernardino Dumontaigu
53160 Bais
à Ernestine Chasseboeuf
49320 Coutures
Chère Ernestine
Vous me connaissez pas, mais depuis que mes enfants m’ont offert pour ce Noël « Cent coups de sang d’Ernestine », je vous connais maintenant un peu; c’est pourquoi je ne doute pas que vous me permettrez cette familiarité.
J’ai donc pris beaucoup de plaisir à dévorer vos lettres. Bien davantage que si j’avais mangé des petits LU, bu du Coca, ou mangé du « Chaussée aux moines », fromage qui est fabriqué à Craon, près de chez moi en Mayenne!
Vos coups de gueule pour la défense de l’environnement sont courageux. (Je sais pas si Noël Mamère aura apprécié). J’ai bien aimé aussi vos courriers dans lesquels vous réclamez la gratuité « bibliothécaire », ainsi que ceux où vous faites la chasse à la malbouffe.
Je bave d’envie devant vos talents de rimeuse, et vos poèmes sont l’expression d’une poésie rurale que l’on ne trouve plus guère que chez les troglodytes.
Vous dites avoir arrêté de tirer sur la cigarette… Cependant, tout comme certains « fument la moquette», je pense que vous avez dû au moins une fois dans votre vie fumer de « l’Oulipo », tant sont fréquentes vos références à ce courant dont Raymond Queneau est une figure de proue.
Concernant vos autres goûts littéraires, vous semblez avoir quelque tendresse pour un gars de chez vous, « un pays » comme vous dites…un certain Joachim du Bellay. Il était pas troglo pourtant ? J’y vois là comme une trace de chauvinisme. C’est vrai que vous parlez beaucoup plus souvent de votre ami le poète Jules Mougin…. Je voudrais pas vous offenser (faut que je reste pacifiste), mais je suis vexé parce que vous avez oublié quelqu’un d’important qu’habitait pas loin de chez vous: hé oui, en vous installant au volant de votre Vicomtesse, vous auriez pu faire une soixantaine de km et aller voir à la Devinière, du côté de Chinon, où a vécu un bonhomme nommé Rabelais.
Vos évoquez souvent votre machine à écrire contre laquelle vous pestez. Une fois, c’est pour nous dire que la touche voisine du « M » ne fonctionne plus, ce qui vous oblige à rédiger un texte sans jamais utiliser la lettre « N ». Je crois me souvenir que ceci est un « exercice de style » Oulipien nommé Lipogramme…
Une autre fois, vous râlez parce que le « q » ne s’imprime qu’en rouge. C’est vrai que je suis pas là pour évoquer ma vie, mais cela me rappelle ma vieille Japy, atteinte de la même affection. Sachez donc que, à cause de ce « q » rouge, j’ai eu concomitamment une très forte crise hémorroïdaire, dont je garde un cuisant souvenir.
Je voudrais également vous dire que moi aussi je collectionne des points pour gagner des cadeaux. Je mange beaucoup de camembert « Bons Mayennais » (53470 Martigné). Mais dans la liste des cadeaux, il n’y pas de carafe comme celle que vous cherchez… Pas de carillon Westminster non plus. Moi, j’espère bientôt arriver aux 150 points qui me permettront d’obtenir un joli ballon. (Faudra quand même que j’envoie 5.10€ avec un chèque de La Poste, où il n’y a plus de place pour écrire les chiffres.)
J’aime bien aussi faire des mots croisés : ceux du Canard, c’est vrai qu’ils sont durs !
J’écoute aussi très souvent le jeu des mille francs, quand les piles de mon poste sont pas déchargées.
Voyez, nous possédons de nombreux points communs.
Parce que moi aussi, dans le temps, j’avais écrit à « Monsieur Je positive », lorsque j’avais refusé d’acheter un caméscope que le vendeur voulait enlever de son socle à coups de marteau parce qu’il retrouvait plus les clés du cadenas. Une autre fois, j’avais envoyé une lettre chez Garbit, quand j’avais trouvé un pansement dans du taboulé Royal acheté au Supermarché local… (mais le directeur m’avait renvoyé une gentille lettre, et un colis contenant trois boîtes d’un kilo, avec ses excuses ! J’en avais fait généreusement cadeau à mes voisins.)
Si j’avais su, à l’époque, j’aurais dû faire comme vous : envoyer mes courriers chez Belin (pas celui des gâteaux secs, mais l’autre, celui qui édite des livres !) Peut-être que j’aurais eu la chance de me voir éditer. Je vais toutefois réfléchir à la chose, parce que pas loin de chez moi il y a l’imprimerie Floch à Mayenne, avenue Gutenberg…
De la fenêtre près de laquelle je vous écris, je vois mon voisin qui est en train de trier des patates. Il me parle souvent de la Bintje, mais il préfère la Belle de Fontenay, parce que ça évoque la dame aux chapeaux et le concours Miss France. Sauf que maintenant, il ne sait plus très bien à quels seins se vouer, parce que la concurrence est rude aussi dans le domaine des Miss.
En pianotant sur mon clavier, je viens d’apprendre par Wikipédia que vous aviez quitté la planète Terre. Cette nouvelle m’attriste profondément. Sans doute pas autant que vous.
En espérant que vos cartilages ne vous font plus souffrir.
J’espère que cette lettre vous trouvera de même.
Bernardino
PS1 : faudra faire la commission au directeur de l’imprimerie slovène qui a imprimé le livre que le « c » devant un « t »,
ça s'écrit pas comme il l'a fait.
PS2 : je vais chercher dans mon grenier, afin de voir si je ne retrouve pas un exemplaire du livre « Les deux orphelines ». Je crois que j’en ai un, avec couverture rouge, que l’on m’avait donné en prix quand j’étais à l’école primaire. Si je le retrouve, j’irai voir la dame de la Poste. J’espère qu’elle ne me prendra pas trop cher en timbres pour un envoi… « Outre Tombe » !
http://clo.p.pagesperso-orange.fr/Chasseboeuf/Index.htm
Le patois Mayennais
EUN' BON COUP D'CIT' Pour écouter ce texte, cliquer ici: link A tandis que l'pér' Zidor y faochait l'bié, sa bonn' fom' a rel'vait les randins. A n'en feusait des javelles ô sa faocille et les meutait sus les yens que leu gâs, le p'tit Meunuel. y couchait d'vant lé. L'feurmier y s'arrêtit d'faôche'.
« Dis don, la patronne ? T'as t'y point envie d'bèr' un coup ? Ma, j'eu teulement seu que je n'pieux pus creuche' ; appeul'don l'petit Meunuel qu'y nous apporte à bèr'.
- « Meunuel ! que jupit la feurmièr , va don qû'ri' l'cit'. Ton pér il' a seu. - Euyou qu'tu l'as queuché ? - Amont la hâ, ao pied d'l'eumouss', à coûté d'l'échayer, d'sour eun' brassée d'bié pou qu'y seuje à l'abri du sola. »
L'pér' Zidor qu'avait bourde' d'faôche' y prit la piérr' dans son coye' et s'mit à affûte' sa faô pendant c'temps-là.
Pis, y sortit sa touine de sa poucheute... et y s'servit eun' bonn' prise qu'y r'nifia en deux fa, à gaoch' pis à drèt' dans ses deux trous d'nez. L'gars Meunuel qu'avait couru à grand' pattées, rarivit ô la carafe qu'i donnit à sa mér'. La patronne a'servit eun' grand'verrèe d'cit' à son bonome, pis côr' eun' aôt' qu'il avalit à grandes goulées, y secouit l'vérr' et l'donnit à sa bonn' fome ; a'remplit à son tour pour lé, pis à meutie' pour le p'tit Meunuel.
L'pér'Zidor, y s'torchit les moustaches ô l'dos d'sa main drèt', y s'lichit ô la langue et y dit :
« Çà feu du bien par euyou qu'ça passe ! Çà vaô mieux que de r'cevar un coup d'pieud dans l'cul pari ! ! !... Min, c'est pas tout ça. Fao point s'endormi' su' l'ouvreuge si on vieut fini' à d'souèr'. »
Et y se r'mirant teurtous à travaille'.
Texte extrait de l'ouvrage collectif "Parlers et traditions du Bas-Maine et du Haut -Anjou, Le Patois Mayennais" édité par le Cercle Jules Ferry en 1980 Avec l'aimable autorisation de son président. Le 21/12/2010
Cet ouvrage est en vente librairie Siloë à Laval.
Voir ci-contre---------->>>> |
UN BON COUP DE CIDRE (Voici mon interprétation ...) Tandis que le père Isidore fauchait le blé, sa femme relevait les andains(1). Elle en faisait des javelles(2) avec sa faucille et les mettait sur les liens (ficelle de lieuse) que leur fils, le petit Manuel, couchait devant elle. Le fermier s'arrêta de faucher.
« Dis-donc, la patronne? Tu n'aurais pas envie de boire un coup? Moi, j'ai tellement soif que je ne peux même plus cracher; appelle donc le petit Manuel afin qu'il nous apporte à boire.
- Manuel! Appela la fermière, va donc chercher le cidre. Ton père a soif. - Où est-ce que tu l'as caché? - Le long de la haie, au pied d'un émousse, près de l'échalier, sous une brassée de blé pour qu'il soit à l'abri du soleil. »
Le père Isidore, qui avait arrêté de faucher, sortit sa pierre à aiguiser de son étui de corne (attaché à la ceinture) et il se mit à affûter sa faux, pendant ce temps-là.
Puis, il sortit sa blague à tabac de sa pochette... et il se servit une bonne prise qu'il renifla en deux fois, à gauche puis à droite, dans ses deux trous de nez. Le gars Manuel, qui avait couru à grandes jambes, ar riva avec la carafe qu'il tendit à sa mère. La patronne servit un grand verre de cidre à son homme, puis encore un autre qu'il avala à grandes gorgées. Il secoua le verre et le donna à sa femme; elle remplit à son tour un verre pour elle, puis à moitié pour le petit Manuel.
Le père Isidore s'essuya les moustaches avec le dos de sa main droite, il se lécha les lèvres avec sa langue et il dit:
« Ça fait du bien par où ça passe! Ça vaut mieux que de recevoir un coup de pied au derrière, pardi!!! Mais c'est pas tout ça. Il ne faut pas s'endormir sur l'ouvrage si on veut finir ce soir. »
Et ils se remirent tous à travailler.
(1) L'andain est une bande continue de fourrage laissée sur le sol après le passage d'une faucheuse http://fr.wikipedia.org/wiki/Andain
(2)Une javelle: quantité de céréales que le moissonneur coupe en un coup de faux, et qu'il met en petits tas sur le sillon avant le liage.
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