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Aux amoureux de l'orthographe...

26 Mars 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

...et à mon oncle Jo

 

Mon cher oncle

 

Là où tu te trouves, tu n’as plus mal aux dents, tu n’as plus mal aux oreilles, tu n’as plus mal aux yeux non plus.

Et pourtant à la lecture du document que j’ai sous les miens, je suis sûr que tu serais quelque peu interloqué.

Excuse-moi  alors de troubler ta douce quiétude, mais je voudrais te faire partager l’émoi  que j’ai pu éprouver  à la lecture de mon quotidien favori.


S’étalant  en bas de  page, cette pub reprenant le look d’un écran informatique d’ordinateur, qui m’invite à cliquer…

Et clic… et clic… et clic…

Un petit clic… et une grande claque à l’orthographe !!!

« Pour trouvez un véhicule en Bretagne…   ouestfrance-auto.com »

Un célèbre humoriste aurait dit : « Et vous trouvez ça drôle ? »
Parce que "pour trouveR", moi, j'aurais mis un R!!!  Grrrrrrr....

….

Me permettras-tu d’évoquer quelques souvenirs ?

Lorsque j’étais tout gamin, tu nous racontais l’ambiance moite de la salle dans laquelle tu travaillais le soir, afin de préparer la sortie du journal.
C'était rue du Pré-Botté à Rennes, dans les locaux de Ouest-France.
En compagnie d'autres ouvriers, tu tapais sur un  clavier  noir dont l’aspect me faisait penser aux machines à écrire  que l’on voyait dans les films états-uniens.  Grosse machine grâce à laquelle  tu composais les colonnes du journal. En effet, tu exerçais le noble  métier de linotypiste.  Dans un bruit que je trouvais un peu trop agressif, ton mastodonte  fabriquait des lignes  de plomb, sur lesquelles  on pouvait lire le texte à l’envers  comme dans un miroir.

Je me souviens être allé te voir un soir sur ton lieu de travail, dans cette atmosphère saturnienne  de plomb fondu et de cliquetis des autres machines,  tu avais pris un peu de ton précieux  temps pour  me fabriquer une ligne sur laquelle figuraient mon nom et mon prénom.

J’ai longtemps conservé ce « trophée », que j’utilisais comme tampon encreur. Ce qui  permettait  au galopin que j’étais alors d’épater les petits copains.

Et puis je l’ai égaré… et je m’en veux profondément.

Quand je lisais le journal, j’avais toujours une profonde pensée pour toi. Et je me disais, que peut-être, les colonnes que j’avais sous les yeux, c’était toi qui les avais générées…

Je me souviens qu’à l’époque, tu m’avais modestement expliqué que pour accomplir ton métier, il suffisait tout simplement de savoir taper à la machine, et  posséder quelques « petites »  notions d’orthographe.  Tu ajoutais -non sans  fierté- que tu n’étais titulaire que d’un  banal  « certificat d’études primaires élémentaires », obtenu avec mention à l’âge de quatorze ans.

http://idata.over-blog.com/0/29/45/47//Certificat-d--tudes-avec-l-gende.jpg


L’informatique n’avait pas encore bousculé nos habitudes, tu n’avais pas à ta disposition  un logiciel de PAO, pas plus qu’un  traitement de texte… et encore moins  un correcteur d’orthographe !

 

Mais tu savais que si on écrit : « Pour trouver… » il suffit de remplacer « trouver » par un verbe du deuxième groupe ;  cela devient « pour finiR ». Ayant entendu le « R » à la fin de « finiR », on  confirme le fait que « trouveR » doit également se terminer par un « R ».

 

Mon cher Oncle Jo, excuse-moi de t’avoir  dérangé, toi qui te fiches sans doute maintenant  de la subtile différence qui existe entre l’infinitif,  le participe passé, et le verbe conjugué à la deuxième personne du pluriel…

 

Affectueusement, ton neveu,

 

Bernard

 

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La fête au village

15 Mars 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Chroniques des années 50

 A Chérancé, tout  comme dans bien d’autres communes de France  et du sud Mayenne, se tenait chaque année la traditionnelle Assemblée, la fameuse « assembieu »…
Pour nous autres gamins qui avions parfois du mal à nous repérer dans le temps, il y avait un signe avant-coureur. Telles les hirondelles qui annonçaient le printemps, le camion du père Gaucher était guetté avec une impatience que nous avions du mal à contenir.
Et le jour où nous l’entendions arriver, c’était la joie immense de se dire : on va faire la fête.
Il arrivait en milieu de semaine, avant même que les membres du Comité des fêtes ne commencent à pavoiser le bourg avec des guirlandes.
Fameux camion ! Il sortait tout droit de la guerre ! Mais pas de la seconde ! Non, non, la « Grande Guerre », celle de 14-18 !!!
Je ne saurais dire quelle était la marque de ce véhicule brinquebalant, mais il roulait en faisant un bruit épouvantable. Les jantes me semblaient être en bois… sur des bandages en caoutchouc plein !
Un détail m’est resté gravé : les « clignotants » !!!
A une certaine époque, les conducteurs signalaient leurs changements de direction comme les cyclistes, avec leur bras, en le mettant à la portière. Et puis on avait vu fleurir des systèmes avec des « bras mécaniques éclairés et articulés » qui par un mouvement de haut en bas attiraient l’attention du conducteur se trouvant derrière…
Et le père Gaucher avait été séduit par ce système digne du modernisme ambiant, qu’il avait fini par adapter à sa sauce.
Il avait installé sur chaque côté de son camion un simple morceau de bois peint en rouge, et lorsque le père Gaucher souhaitait virer, il lui suffisait d’agiter l’extrémité d’une des ficelles se trouvant juste devant son volant pour faire fonctionner son bras articulé. 
parquet-du-bal.jpgNous admirions l’ingéniosité du bonhomme !
 
Commençait dès lors la construction des différents stands.
Un peu plus tard arrivait l’entrepreneur de bals, qui déchargeait son parquet sur la placette. Puis avec l’aide de ses compagnons-musiciens, il assemblait tout son puzzle sous l’œil intéressé des marmots du village… Et dès que la salle de bal était montée, nous partions à sa conquête. Il faut dire que cela nous permettait de jouer bien à l’abri, dans cette « immense » salle provisoire   recouverte d’une bâche ; quant au parquet merveilleusement patiné par les couples de danseurs, il se comportait nettement   mieux qu’une mare gelée pour y effectuer de longues glissades. Bien sûr, il fallait jouer dans ce bal sans se faire prendre par l’entrepreneur, qui nous houspillait parfois. Mais dès qu’il était reparti chez lui…
La petite allée longeant l’église était l’objet de nombreux préparatifs.
C’est d’ailleurs à cet endroit, à la porte de l’église, que nous avions l’habitude de nous regrouper les jours de « sacre ». En effet, c’est à la sortie que les « noceux » ou les « baptêmeux » nous lançaient à la volée des pièces de 1 Franc et des dragées, pour lesquelles nous nous battions comme des chiffonniers. Les friandises n’étaient pas enveloppées, elles roulaient dans la poussière, mais nous les dégustions avec délices…
Pour la fête du village, de chaque côté de l’allée, le garde champêtre installait des poteaux dont l’utilisation nous apparaîtrait plus clairement le dimanche suivant.
La fête communale, c’était l’occasion de relever des défis, de montrer sa force ou sa sagacité…
Les plus grands pouvaient le faire lors de la course cycliste « interrégionale ».
Mais pour les gamins que nous étions, il y avait les jeux traditionnels !
Pour la course à l’œuf, chaque participant  insérait   dans la bouche une cuillère à soupe contenant un œuf ; puis après le top départ, il fallait franchir la ligne d’arrivée le premier en n’ayant pas fait d’omelette… et pas question de tenir la cuillère avec les mains au risque d’être disqualifié par le garde champêtre à la vigilance pourtant bienveillante !
La course en sacs   voyait s’affronter des enfants dont les deux jambes se trouvaient enfermées dans un sac de jute… inutile de courir ; il fallait absolument sauter… en évitant de se casser la figure… mais le bon public se régalait lorsque les coureurs s’entrechoquaient et tombaient comme des quilles !
Le mât de Cocagne permettait aux plus agiles de grimper le long d’un poteau afin d’aller arracher un objet enveloppé dans un papier journal …
 
On avait droit aussi aux « pots cassés » : yeux bandés et muni d’une perche, il fallait éclater un pot de terre suspendu   à une ficelle tendue entre deux poteaux. Inutile de dire qu’on « brassait un peu d’air » avant d’atteindre la cible…. Et on avait même parfois droit à une douche, car certains pots contenaient de l’eau, de la farine, de la sciure ; mais tous finissaient par lâcher une récompense.
 
course-aux-grenouilles.jpgLa course aux grenouilles avait ses fervents partisans. Chaque concurrent devait pousser une brouette dans laquelle on mettait juste avant le départ quelques grenouilles qu’il fallait bien évidemment avoir encore comme passagères à l’arrivée. Et pour ce faire, on piquait parfois à même le sol les sauteuses d’un concurrent malheureux !
 
Parmi tous ces divertissements   hauts en couleur figurait : le « baptême des tropiques »… peut-être hérité de la période coloniale encore toute fraîche dans les mémoires ?
Un concurrent prenait place dans la charrette à bras du garde champêtre, un adulte poussait vigoureusement l’attelage en courant. Et tel un chevalier du Moyen-âge se livrant aux joutes, le passager muni d’une lance devait viser un petit trou ménagé dans une planche suspendue en travers de l’allée… mais si on ratait son coup, un ingénieux système se chargeait de vidanger l’eau contenue dans un seau…
Chaque jeu donnait droit à des récompenses : deux ou trois pièces, des friandises…
 
Avec ces quelques sous gagnés aux jeux, nous allions faire marcher le commerce : trouer des cartons au stand de tir tenu par la mère Gaucher, loterie, achat de cacahuètes grillées…
Les nombreux cafés qui entouraient la place faisaient eux aussi un commerce florissant, et certains fêtards avaient parfois un peu trop abusé de la boisson. Ce qui nous donnait la possibilité d’assister à des spectacles souvent comiques d’hommes un peu éméchés… mais il arrivait que les types soient tellement ivres qu’ils cherchaient la bagarre, ou s’effondraient lamentablement sur l’herbe de la petite place… 
Pendant ce temps, le bal battait son plein.   Sur l’estrade un orchestre local, avec accordéon, batterie, saxo, banjo… La salle était surchauffée, et on devait relever les bâches latérales afin de donner un peu d’air aux danseurs dont le visage rouge de plaisir   se penchait goulûment vers l’extérieur. Nous tentions parfois de pénétrer dans le bal, en nous glissant parmi la forêt de jambes des couples qui virevoltaient… mais on se faisait rapidement sortir.
 
Et puis tard dans la nuit, le bal musette mettait fin à ses flonflons.
Le lendemain avant même que la classe ne reprenne, nous rôdions autour du bal ; les plus téméraires se glissaient sous le parquet… à la recherche de quelques pièces qui auraient pu échapper aux danseurs, perdues au travers des lattes pas toujours jointives… Et nous y retournions le soir… Il faut dire que la « cueillette » se révélait parfois fructueuse.
Autre source de revenus : la pêche aux « bocks ». Il suffisait de ramasser dans le bourg les nombreuses cannettes de bières que les soiffards avaient abandonnées ici et là ; chaque cafetier offrait un « petit sou » en fonction du nombre de bouteilles qu’on lui rapportait
 
Et puis l’entrepreneur de bal démontait son « parquet » ; le père Gaucher démontait ses baraques, les rangeait sur son camion.
Puis quand il partait, nous l’escortions joyeusement… Lui donnant rendez-vous à l’année prochaine.
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Pégase, pièce théâtrale en 4 actes

27 Février 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Acte 1 :
----- Original Message -----
Envoyé: Mardi 26 février 2008,   08:49
Sujet: VéDéPé
Salut à vous
En ce moment, il pleut… certes ! Mais je viens de faire un tour sur différents sites de la météo.
Et on y annonce du Nord-Ouest pour cet après-midi.
Je serai disponible à partir de 15 heures… et j’envisage donc d’aller à Montrudbal pratiquer le Vol De Pente (VéDéPé) en compagnie de mes planeurs.
A vous de voir !
Bernard
 
Acte 2
Envoyé : mardi 26 février 2008, 18:30
Sujet: RE : VéDéPé
Salut
Les ceusses qui sont pas venus, ben y z ‘ont eu tort !!!
Hein marc ?
Parle-nous un peu de cette sortie à Montrudbal !
Bernard 
 
Acte 4 (ben oui, chronologiquement,  c'est comme ça dans ma pièce!)
            From:Bernard Munoz
Envoyé : mercredi 27 février 2008, 09:59
Subject: RE : VéDéPé
Bonjour à tous
Je vous transfère un texte rédigé par Marc suite à notre sortie d’hier.
En effet, en ce mardi matin fort pluvieux et rafaleux, et après avoir consulté différents sites météo, j’envoie un mail à quelques membres du CAB que je pense être disponibles ce jour pour leur dire que… (vous l’avez découvert dans les mails ci-dessus)
Mais dans son « rapport de courses », notre ami Marc a dû se tromper  de Munoz: en effet, autant mon père aimait les jeux et le tiercé, autant moi je ne joue jamais ! Pas un seul tacotac, pas un seul morpion, pas un seul ticket de loterie, pas un seul tiercé !
Faire un parallèle avec les chevaux ou leurs semblables tout au long du récit, amayenne-p-gase.jpgutant pour parler des planeurs que des véhicules ? Quoi de plus normal, puisque notre département "la Mayenne" a choisi comme emblème Pégase, le cheval ailé .
Vous noterez tout de même que Marc compare son camping car à un destrier (pourtant pas vraiment un pur-sang au niveau agilité dans le chemin tortueux de Montrudbal …) et qu’il avait donc quelque raison de s’inquiéter de la façon dont il allait repartir de l’endroit : de la boue partout ! Même moi avec ma Laguna, j’ai eu quelque peine à me garer sans faire patiner les roues.
Mais question « jeu », il est vrai que je ne rechigne pas à m’amuser avec… les ascendances… et les pronostics de la météo. Dans ce domaine, Marc a sans doute raison !
Chacun son truc, n’est-ce pas !!!
Et quand je « gagne », je suis comme tout le monde : heu----reux !!!
Et si je fais gagner quelqu’un d’autre ?
Je vous laisse deviner !
Bonne lecture.
 
PS : j’ai souligné un certain nombre  de mots utilisés par Marc : ils ont un rapport  avec le monde hippique… Pas mal ! L’ancien instit que je suis aurait mis au bonne note à cette « rédaction » !!!
 
Bernard,  jockey de service !
 
 
Acte 3 et tomber du rideau!
           De : Marc Mottay
Envoyé : mardi 26 février 2008,  22:23
À : Bernard Munoz… et quelques autres membres du CAB…
Objet : Re: VéDéPé
 
En effet,
Si on m’avait dit ce matin que j’allais me retrouver cet après-midi à Montrudbal …
 Mais Bernard en fin météorologue local, tel le turfiste avisé qui épluche les pronostics à la veille d’une grande course, a encore vu juste : du vent de Nord-Ouest modéré à partir de 15h.
Je suis arrivé au pied de l’obstacle sur mon destrier  (le camping car de Marc, NDLR), un peu nerveux, car celui-ci se trouvait sur un terrain un  peu lourd et j’avais un peu de mal à le « driver ». J’ai donc dû le laisser à quelques mètres de la monture de mon ami  ( la Laguna de Bernard) , en différant dans le temps toute autre manœuvre.
Ce n'est donc pas sans une certaine appréhension que je me suis dirigé, chargé tel un mulet, vers le sommet de la colline en pensant « ça commence bien ! Il manquerait plus que je sois bourrin sur les commandes !».
Après quelques pas, je levais le nez au ciel pour apercevoir les cabrioles d’un petit planeur, fougueux comme un pur-sang . Peu de temps ensuite, je reconnus celui qui en tenait les rênes.
Après une petite séance de réglages, mon Easy Glider était fin prêt pour prendre les airs et Bernard me fila les rênes. Pour ceux qui connaissent le savoir faire de notre chef pilote en matière de débourrage de jeunes modèles et qui ont vécu plus d’une fois comme moi ce moment là, la question se pose « L'animal va-t-il trouver en moi un nouveau maître, ou va-t-il m’emmener aux pâquerettes ? »
Et bien tenez-vous bien, tel Pégase qui prend son envol au soleil couchant, il a pris les airs sans aucune ruade.
Je n’ai pas contrôlé le temps de vol, mais ce fut de réelles minutes de bonheur car j’ai retrouvé en toute confiance le plaisir du vol de pente et cela….. sans casse !
logo-lamayenne.gifJe ne joue jamais aux courses mais cet après-midi, j’ai gagné le tiercé dans l’ordre : le savoir-faire de Bernard, le vent de Nord-Ouest et le vol docile de mon Easy Glider.
Marc
 
Fin de la pièce
Les acteurs, pas vraiment à cheval sur les principes,  reviennent pour saluer le public...
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Pégase le cheval ailé:
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9gase_(mythologie)
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Les travaux d'hercules

19 Février 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Un beau jour de printemps, à la saison où fleurissent les meetings, j'étais paisiblement allongé dans l'herbe, attendant mon tour de vol. On a du temps, ces jours-là; on en profite pour admirer les prestations des autres pilotes, on fait des projets d'avenir, on rêvasse. Le pied, quoi! Mais, tendant l'oreille, je crus entendreREVEUR.JPG
 
"Psitt ! Vous, là, le gros !"
Hein, mais qui parle?
Puis, avec un peu plus d'insistance
 "Pssit!!! Oui, vous, qui êtes-vous ?"
 
A ma grande surprise, la voix tonique d'un "fort des halles" prit la parole:
«Moi, c'est Hercules; trois mètres d'envergure, 12 kilos. Qu'est-ce que tu me veux, la donzelle ?
 - Non, ne soyez pas grossier, s'il vous plaît; moi c'est Cirrus, planeur de mon état. Mes mensurations sont on effet plus modestes que les vôtres, surtout du point de vue pondéral. Que faites-vous ici ?
- Moi, j'suis un quadrimoteur, mon vieux. T'en as déjà vu beaucoup sur les terrains de modèles réduits, hein ? J'suis pas n'importe qui! D'abord pour me transporter, il faut une camionnette, où on m'range sur des couvertures, Le confort, mon vieux. Après, faut m'assemblerHercules-C-130-copie-1.jpg. Et là, y'en a pour un moment, avec tout le tas de fils des servos. Et pis, quand tout ça c'est fini, faut faire le plein des quatre réservoirs; ça explique p't-être pourquoi on m'sort que dans les grandes occasions. Mais c'est pas fini : ils sont trois bipèdes autour de moi, rien que pour mettre les moteurs en route. Y en a toujours au moins un qui cale au moment où on croit que j'suis prêt... Ah ça! mon vieux, faut qu'on s'occupe de moi !
 -Ah oui, intervint Cirrus; et il paraît que vous adorez un cocktail nommé carburant m'a-t-on dit?
 
- Ouais, j’adore: neuf doses de méthanol; une dose d'huile. Et j'préfère de loin quand ils me r'filent du ricin. Tiens, imagine, quand ils sont en train de régler mes moteurs; y a toujours un bipède qu'est planté avec les pieds de chaque côté de mon fuselage, les mollets calés dans les stabilos. Ben, j'te jure que son futal, il est beau à la fin de la journée; avec toute l'huile que je dégueule, son grimpant pourrait tenir debout tout seul. C'est sa femme qui doit être contente... au moment du lavage.
- Ah, bon, murmura Cirrus, impressionné par une telle force à l'état brut; ajoutant timidement: moi, je ne pollue pas...
- Ouais, mais comment tu fais pour t'envoyer en l'air ? tonna Hercules
- On me met une boucle en nylon entre les dents et on me demande de me laisser faire jusqu'à ce que, monté très haut, il me suffise de laisser partir le fil. Je n'ai plus qu'à épier les moindres mouvements de l'air et n'en plus finir de redescendre.JEPLANE-copie-1.JPG
- Ah, la chochotte! Moi, si les moteurs calent, j'aime autant te dire qu'il faut que ça redescende, vite fait bien fait. J'ai rien de la libellule. Ce s'rait plutôt style fer à repasser
Tiens, t'es sympa, malgré tout. Mais imagine quand même : quatre moulins qui braillent ensemble. J'commence pourtant à avoir l'habitude; mais à chaque fois ça m'remue les tripes, surtout juste avant le décollage, en bout de piste, quand ils me tiennent la dérive.
- Moi, j'ai horreur qu'ils me tripotent le derrière ! fit Cirrus avec une moue de dégoût.
- Ah, c'est pourtant pas bien méchant. T'es vachement coincé, toi, dis donc!
Enfin.. figure-toi qu'un jour, juste après le décollage, j'te leur ai foutu une trouille d'enfer, aux bipèdes. Servo moteur bloqué, mes quatre moulins plein pot. T'aurais vu leurs tronches ! Enfin, j'ai pas été vache, j'ai eu la bonne idée de caler les moteurs extérieurs puis les intérieurs presque en même temps... mais au bout de vingt minutes, quand même !
Depuis, ils m'ont installé un servo par moteur, et ça va bien, changez rien pour moi !
- Mais au fait, l'atterrissage ? questionna prudemment Cirrus. Quant à moi, vous savez, je suis aérien, je plane, je plane, je plane, et je n'en finis pas de me poser.
- Ah ouais, la libellule, c'est pour ça qu'tu t'es planté dans un arbre tout à l'heure ? "aux pieds" de ton pilote... qui devait chausser au moins du 356! (Rire bien gras et tonitruant de Hercules) Moi, quand j'pose, c'est souvent du style badaboum!
- Mais ça ne vous fait pas mal ? s'inquiéta Cirrus.
- Ah, elle en a de drôles, la donzelle! T'as pas vu mes abdominaux, non? J'suis pas un gringalet, moi, qu'est-ce que tu crois?"
 
Cirrus parut cette fois carrément vexé. C'est vrai qu'il ne pesait pas bien lourd face à notre déménageur Hercules. Et puis se faire traiter de donzelle... Cirruswi2.jpg
Mais il est vrai que sa frêle structure de balsa proche de la dentelle tranchait face à la rusticité de son voisin, qui lui balança soudain:
"T'aurais p't-être intérêt à t'ranger, parce qe j'crois bien qu'ça va être mon tour. Si t'as pas peur, reste, mais j'garantis pas les dégâts !"
 
En effet, "ils" étaient de plus en plus nombreux à s'approcher de Hercules... et on allait voir ce qu'on allait voir.
 
Et moi dans tout ça ?
Toujours allongé dans l'herbe, je n'avais plus qu'à me concentrer très fort, Car mon copain Michel, le constructeur de Hercules, était debout près de moi; il me toisait du haut de son imposante stature. J'étais sur le dos: ses pieds en gros plan me paraissaient démesurément grands par rapport à sa tète. Et il me jetait, avec un large sourire, dans lequel on discernait à la fois le plaisir d'admirer son oeuvre en vol et la crainte de voir s'éparpiller en un éclair quelques "menus instants" consacrés à la construction :
 
" Maintenant, tu te débrouilles !"
En effet, joignant le geste à la parole, il me tendait l'émetteur.
 
Tout comme Cirrus, allais-je me laisser impressionner par Hercules ? Mes travaux ne faisaient que commencer.
 
Ah !...
Il y a quand même des jours où il fait bon rêvasser, allongé dans l'herbe. Non ?
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L'autorité

6 Février 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Chroniques des années 50

L’autorité
 (texte rédigé le 18/11/2005)
 
Qui a dit que l’Autorité   n’était pas de ce Monde ?
Surtout pas moi !
Même si parfois j’eus à en subir certains dérapages… Mais voyons plutôt.
 
Il est un personnage qui incarnait pour moi l’Autorité suprême, incontestée et incontestable. Il se nommait José-Bernardino Duarté. C’était mon grand-père maternel.
D’un simple regard, il savait se faire comprendre. Je ne l’ai que très rarement entendu lever la voix.
Mais quand il prenait la parole, tout naturellement, chacun écoutait le Sage, celui que ses collègues carriers de la Mayenne avaient d’ailleurs surnommé… le Philosophe !
Autre incarnation de l’Autorité : mon père.
A qui une fois je voulus faire partager mon ressentiment sur la justice, ou plutôt l’injustice !
Un jour de classe, j’avais été témoin    d’un épisode au cours duquel le Maître m’avait semblé injuste : il avait puni un élève qui, à mes yeux, ne le méritait pas.
En fin de journée, le cœur gros, j’abordais mon père avec ces mots : « Dis, P’pa, l’maît’ d’école il… » 
Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que je me pris « un aller et retour » appuyé par cette sentence paternelle : « L’maît’ d’école, il a eu raison ! »
Je venais de me prendre deux « claques » la même journée ! Je me rengorgeai et me mis à maudire cette trop forte connivence qui existait entre mon instit et mes parents.
Un demi-siècle plus tard, cet épisode a de quoi faire sourire…
 
Puisque nous en sommes à parler « Education »… Mon père fit aussi acte d’autorité lorsqu’il m’inscrivit au Lycée de Château Gontier.
Je me revois assis dans le bureau enfumé du principal. Ce dernier examina mon carnet de notes, et il proposa : « Ce petit, mais il a de bons résultats, je vous conseille donc de l’inscrire en Classique »
Il y avait à cette époque deux filières dès la sixième : les classiques réputés littéraires, et les modernes dont on disait qu’ils étaient davantage matheux.
Ce choix que je jugeai arbitraire me valut de tâter du latin, et de pouvoir me plonger -avec délices ?- dans les innombrables pages de l’épais dictionnaire Gafiot. Moi qui n’ai jamais eu le tempérament d’un coureur de fonds, je me sentis quotidiennement pénalisé par un travail bien supérieur à celui de mes camarades « modernes ».
Mais, assis à côté de mon père dans le bureau du « patron » lors de mon inscription, je n’avais pas encore fini d’être surpris.
Car mon chef de famille asséna ce suprême plaidoyer : « On sort de la Guerre ! C’est d’accord ! Les Boches m’ont bousillé deux fois mon char d’assaut… Mais c’est pas parce qu’on s’est tapé dessus qu’il faut continuer à se haïr. Mon fils fera… allemand première langue ! »
Ah bon ? Moi, qui avais eu la chance de baragouiner l’espagnol en compagnie de mes aïeux, j’aurais largement préféré prospérer dans la langue de Cervantes. Mais il n’y avait pas de prof d’espagnol au Lycée de Chiot !!! On décida pour moi que je m’instruirai avec la langue de Goethe.
 
Dans le domaine de l’autorité non-familiale, il y avait bien évidemment les gendarmes, dont on voyait la paire de bicyclettes passer périodiquement dans le bourg de Chérancé. Et qui s’arrêtaient au café Poché afin de se désaltérer, mais aussi prendre des nouvelles de la population, recueillir quelques infos… Les RG en quelque sorte…
 
Autre autorité un peu plus folklorique en la personne du garde champêtre de Villaines…
Je le revois descendre la rue du Bignon sur son vélo, s’arrêter toujours au même endroit et apostropher les gamins en ces termes :
« Où qu’y sont les meuchants ? »
C’était pour lui une sorte de jeu, relayé par nos parents qui utilisaient le bonhomme à la manière du Croquemitaine.
Le garde-champêtre saisissait son tambour avec lequel il ameutait la population, puis il déployait un papier avec un geste très cérémonieux, et quand il avait jugé que son auditoire était à ses ordres, il procédait à la lecture :
« Avisseeee à la population ! »
Il annonçait les coupures d’eau ou d’électricité, le passage de la benne à ordures, le ramassage des ferrailles … Je crois me rappeler qu’il était aussi chargé des obsèques… avant que chaque famille ne soit informée par un petit   papier nécrologique que tirait l’imprimerie Panaget.
Notre brave garde-champêtre ponctuait toujours la lecture des arrêtés municipaux avec cette phrase devenue rituelle :
« Pour le Mairrrre, l’adjoint… milmarrrrtino »
S’il était spécialiste du roulement de tambour, il l’était également   dans le roulement des « R ».
 
Cette   conclusion me demeura un moment fort énigmatique. Il me fallut un certain temps pour décoder, et je finis par apprendre que le maire de Villaines, c’était Robert Buron*, que ses « affaires » le retenaient à la capitale, et que son premier adjoint était chargé de le suppléer, premier adjoint qui se nommait en réalité Emile Martineau.
 
Son annonce terminée, notre représentant de l’Autorité municipale sanglait le tambour sur son vélo, apostrophait quelques gamins en les sommant de ne pas être « meuchants » jusqu’à son prochain passage, et allait répéter son annonce quelques rues plus loin.
 
Joli temps où la « communication » se faisait de vive voix .
Et où l’Autorité semblait incontestée !
 
 
 
 
*Maire de Villaines la Juhel entre  1953 et 1970
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Perles de la langue

30 Janvier 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Ce matin, je croise une dame presque nonagénaire, avec laquelle j’entame la conversation…
Elle m’apprend que tout dernièrement, elle a assisté à une réunion destinée aux  « plus que undefinedseniors »… sur les dangers domestiques, les tentatives d’escroquerie par des gens qui pourraient tenter de s’introduire chez elle, les procédures pour appeler les secours …
 
Et au détour d’une phrase agrémentée par l’accent local, presque l’accent du « cru » sarthois où l’on roule les « R »,  cette perle : 
« Il y avait des gendarmes, des infirmières… Ils nous ont tous bien ensciencés ! »
Sa langue a-t-elle fourché ? S’agissait-il d’un lapsus ?
Peu importe…
Je présume que la racine de ce néologisme -volontaire ou pas-   est le mot  « science »…
Je n’en profiterai pas pour  ramener la mienne, mais je crois avoir compris qu’elle me transmettait son plaisir d’avoir appris des choses.
 
Et moi, ce matin, j’ai aussi appris... avec plaisir !
Plaisir de vieil instit' sans doute... qui enseignait avec plaisir, et  qui prenait plaisir à voir ses "galopins"  apprendre en "s'amusant"!

Post scriptum: quelques jours après avoir déposé ce texte sur le blog, j'ai rencontré en même temps deux "voisins"; l'un habitant l'Orne, l'autre résidant en Sarthe. Et tous les deux de me dire :"Nous avons déjà entendu des anciens utiliser un expression très proche de celle que tu évoques, à savoir "Nous avons été bien enscientés."  
La racine semble toutefois être la même et toujours avoir un rapport avec science, scientifique...
Comme quoi, la langue n'a pas de frontière!!!!
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Souriez, vous êtes filmés, matés, pistés , traqués…

28 Janvier 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Souriez, vous êtes filmés, matés, pistés , traqués…
Pstt ! Tendez l’oreille, je vais vous faire une confidence.
VAMPIRE-copie-1.JPGVous vous croyez douillettement et anonymement  devant votre écran, les volets tirés, la porte fermée à double tour… Vous vous croyez à l’abri des regards indiscrets ? Ben c’est fichu… Désolé de vous décevoir, mais c’est comme ça.
 
Figurez-vous que je sais maintenant d’où proviennent les gens qui « débarquent » sur ces pages ! Depuis que Over-blog me fournit quotidiennement tout un tas de statistiques, je sais maintenant que Google est le principal moteur utilisé pour arriver sur ce blog, Je sais avec précision tous les mots-clés que vous avez tapés sur votre clavier afin d’effectuer votre recherche… je connais le hit-parade des textes
Je sais tout !!!
 Gé-ant  vous dis-je! On n’arrête pas le progrès !
Je savais déjà que, même après un effacement du disque dur, des spécialistes étaient capables de refaire l’historique de vos surfs…
J’avais appris que tous les déplacements étaient suivis à la loupe par l’opérateur de votre téléphonie mobile…
Que dans certaines villes, on pouvait sourire à longueur de journée face aux caméras de surveillance. Qu’au distributeur de billets on enregistrait votre trombine… que dans des magasins…
Bref ! Souriez, vous êtes filmés, matés, pistés , traqués…
 
Mais où mes cheveux (m’enfin, ce qu’il en reste !) ont fini par se dresser sur la tête, c’est lorsque j’ai lu cette annonce : « Microsoft a déposé un brevet décrivant un système de surveillance de la santé et de l'état mental de l'utilisateur d'un ordinateur. »
Je cite :
« L'application vise à mesurer les performances physiques voire mentales des utilisateurs d'ordinateur.
Déposé le 14 janvier, le brevet esquisse un système qui contrôle l'utilisation de l'ordinateur d'un employé, par exemple, en surveillant des activités telles que le surf en ligne ou la saisie de textes. Par l'intermédiaire de capteurs sans fil, le système mesure en temps réel le rythme cardiaque, la respiration, la température du corps, l'expression faciale et la pression sanguine.
« Le système peut détecter automatiquement la frustration ou le streSORCIERE1.JPGss de l'utilisateur via des capteurs physiologiques et écologiques, et peut fournir une assistance en fonction de la situation », décrit le brevet selon The Times Online. "À partir de ces données, des statistiques liées à la performance, aux taux de réussite, à la fréquence de problèmes, etc…, peuvent être fournies à l'utilisateur ou peuvent être exploitées pour mesurer le respect des objectifs fixés à l'utilisateur."
Sur dix pages, la description du brevet couvre une variété d'utilisations. L'application comprend notamment un système qui permet à un groupe d'utilisateurs de se surveiller mutuellement dans un environnement de réseau social. Le brevet suggère également de surveiller les gens au cours de longues périodes afin de déterminer qui serait le plus adapté à un métier particulier en identifiant les points forts et les faiblesses des individus.
Microsoft envisage également d'adopter le système sur les téléphones mobiles et PDA afin que les gens puissent être surveillés en permanence. »
 
Manquait plus que ça !!!
Mais en feuilletant mon  journal,  je viens de trouver LA parade à la plupart de ces intrusions dans ma vie privée! On y voyait la photo d'un brave dame et de son matou; celui-ci promenait sous son  cou une sorte de webcam  retransmettant l'environnement de son chasseur de souris  ! 
Je m’en vais donc  acheter un chien et un chat : ainsi, de temps en temps, je leur collerai autour du cou mon téléphone portable, puis mon Pocket PC/GPS. Et comme ça, les « espions » croiront me suivre, jusque dans les escapdes nocturnes de "Grosminet" allant voir ses dames!!!  Et ils « pisteront » mes animaux favoris…
 Ah, la bonne blague!!!
Et puisque «
  le système mesure en temps réel le rythme cardiaque, la respiration, la température du corps, l'expression faciale et la pression sanguine…. » ben tous ces beaux mesureurs seront bien étonnés de lire des données incompatibles avec celles normalement fournies par le  corpshumain... Et puis, dernier raffinement, afin de brouiller encore davantage les pistes,  je collerai mes appareils sur mon poisson rouge!!! …
ça fera des "bulles"!!!
Génial, non ?
CHATNUIT-copie-2.JPGRien que d’y penser, cela me fait sourire… (Souriez vous aussi, tout comme moi, vous êtes filmés !!!)
Ah, oui, je viens tout juste d’y penser : ça va être  beaucoup plus difficile d’accrocher mon ordinateur de bureau au cou du chat… mon chasseur de souris...
Là, je « souris »nettement moins…
Tant pis, et même si je ne trouve pas de solution,  pour l’instant, mieux vaut en rire ! 

http://www.cnet-gadget.fr/2007/09/18/chat-tourne/
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Vézède présente ses voeux (GPB)

25 Janvier 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

V--z--de-pr--sente-ses-voeux-2008-copie-2.jpg
Je viens de recevoir une carte en directe ligne du Midi...Arles... au dos de laquelle je  pouvais lire cette maxime:
"
Le véritable  ami est celui qui pense encore à toi quand il croit que tu l'as oublié!"

Dixit GPB, qui ajoute que des pensées comme celles-là, il a de quoi en écrire un recueil, trouvable dans toutes les bonnes drogueries! Bien sûr.
Ou encore:
"La nostalgie, c'est quand tu te retournes  sur ton passé, et que tu vois ton avenir en face..."

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Gérard Pierre-Bès, GPB pour les intimes,  il est l'auteur d'une célèbre notice de planeur vol libre nommé D-Un... Il (s') 'illustra  (dans) certaines revues en publiant des dessins ou des aventures "burlesques". C'est lui qui pendant de nombreuses années vint apporter une touche haute en couleurs  en illustrant  ma rubrique "Histoire du mois"  dans la revue MRA.
Il continue de publier dans la revue "Vol libre",  où il tient la rubrique "Céhyxe et Vézède"...
Nous échangeons épisodiquement des courrriers, par écrit (notre homme n'a pas de mail...)

Cette fois-ci, notre homme signait sa carte de voeux par un jeu de mots rappelant une aile volante Fauvel (à moins que ce ne soit un clin d'oeil aux années "Front Populaire", allez savoir avec ce farceur)
Avé.... 36!!!

Allez, GPB, même si les biroutes des années actuelles ne sont pas aussi vigoureuses que celles des années 60, garde ta verve pour pondre encore de magnifiques croquis dont tu as le secret.
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Assistance Orange

23 Janvier 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Alléché par un encart dans la page d'accueil Orange qui nous invitait à mieux comprendre tout un tas de choses, dont la Livebox, et ne trouvant pas réponse à mes interrogations, j'ai fini par m'adresser au service assistance, via le mail... pour demander à quoi pouvait servir la prise en long située au-dessus de la prise USB (d sur le croquis).
Grâce au copier/coller, je vous livre le résultat de mes "investigations"...


Livebox-Inventel.jpg


















-----Message d'origine-----
De : Assistance technique [mailto:assistance.technique.internet@orange.fr]
Envoyé : mercredi 23 janvier 2008 04:54
À : Bernard.Munoz
Objet : Re: Les Options (KMMxxxxxxxxxxxx)
 
Bonjour,
 
Dans votre e-mail du 21/01/08 vous nous faites part de votre demande concernant le dysfonctionnement de votre système d’exploitation Windows XP.
  
Le message d’origine suit :
------------------------
Numéro de Compte : xxxxxxxxxx
Adresse Mail : xxxxxxxxx@wanadoo.fr
 
Votre demande concerne : Les Options
Votre problème porte sur : Autres options
 
Votre question :
A quoi sert la prise en longueur au-dessus de la prise USB sur ma Livebox Inventel? Emplacement pour carte adaptateur PCMCIA? Pourrait-on y faire lire des cartes mémoires grâce à un adaptateur? Autre utilisation?

Nous tenons à vous préciser que notre Assistance Technique prend exclusivement en compte les questions liées à l'usage des services et  produits Orange. C'est pourquoi, nous ne sommes pas en mesure de répondre à votre demande.

Nous vous invitons à contacter le fournisseur de votre matériel informatique ou bien le service technique de Microsoft sur le 08 25 82 78 29.

Merci de votre confiance et bonne navigation avec Orange Internet.

Bien cordialement.

Le service client Orange

 


www.orange.fr
*******************************
------------------------------- 
Et ma réponse à la réponse de Orange :
 
Bonjour
 
Sauf erreur de ma part, vous ne répondez donc pas à ma question... sachant que je n'ai jamais fait état d'un dysfonctionnement de mon système d'exploitation Windows XP!!! Je ne me suis sans doute pas adressé au service idoine et... compétent...
Il est toutefois regrettable que vous éludiez ainsi un questionnement que vous qualifiez peut-être d'incongru... C'est bien dommage... Mais quand je pose la question de savoir à quoi peut bien correspondre la prise en long sur ma livebox Inventel, et que vous trouvez à me donner en pâture cette seule phrase: "Nous vous invitons à contacter le fournisseur de votre matériel informatique ou bien le service technique de Microsoft sur le 08 25 82 78 29", je ne peux m'empêcher de sourire!!!
 
Appliquant à la lettre vos conseils, je garde confiance, certes!!!
 
Avec toute ma cordialité amusée.

Bernard Munoz
--------------------------------
Ah, je rêve que mon courrier soit lu par une collaboratrice répondant au doux prénom de Clémentine, ou Navel... sans pépins, bien sûr!
Souvenez-vous: j'avais déjà été  fort amusé de mes échanges à propos de "Livebox et bluetoth"...
Y aura-t-il une suite à ce passionnant feuilleton concernant cette prise en long??
Vous le saurez (peut-être!) en écoutant le prochain épisode de notre grande saga intitulée "Orange et ses pépins!" 
Mais en attendant, vous pouvez toujours contacter chez Orange le service client internet de ma part; d'autant plus que cette prise ne sert apparemment A RIEN ...du moins pour l'instant... Mais ça, je l'ai trouvé depuis... sur un forum!!!

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Easy Glider... glandeur

13 Janvier 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

J’avais consulté la météo, qui prévoyait un vent de Sud-Ouest. Et j’avais lancé l’information par mail à mes copains de club afin de faire une sortie vol de pente. Seul Stéphane avait répondu.
Vers 14 heures, nos planeurs comme bagages, nous devisions donc  allègrement,  Stéphane et moi, cheminant dans le sentier de randonnée qui nous menait vers la pente convoitée.
Mes chaussures roulaient sur le tapis de glands qui jonchaient le sol…
Avant-l-atterro-copie-2.jpgSurgit  soudain une réflexion faite par mon petit-fils qui adore arpenter  les chemins creux de notre bocage. Il devait avoir   dans les 5 ans.
« Dis, Papy, pourquoi  les arbres qui sont autour du chemin on les appelle des chênes, alors qu’ils font des glands ? On devrait les appeler des glandiers ! Les pommiers donnent des pommes, les cerisiers donnent des cerises, hein, Papy ?»
Logique, non ?
Nous avançons dans ce boyau végétal, avec l’accompagnement musical du vent dans les branchages.
Parfois, nous devons contourner les nombreuses branches de bois mort, jetées au sol lors des journées tempétueuses que nous venons de connaître.
Puis nous débouchons dans la prairie en pente qui sera le théâtre de nos exploits.
Stéphane assemble son Easy Glider électrique (qu'il appelle Zizi Glandeur); moi, je prépare mon Solution…
Et nous lançons.
La portance est fort généreuse. Utilisant la force éolienne, nos modèles grimpent allègrement.
Stéphane s ‘amuse à « gâcher » comme il dit. A savoir que lorsque son Easy Glider se trouve très haut, il le fait redescendre « à donf ».
Puis il interrompt son vol, et contemple le paysage.Easy-Glider-dans-le-ch--ne-La-Roche-004-copie-1.jpg
Arrive alors Pascal, un troisième larron modéliste.
Je pose mon modèle après une heure de vol.
Stéphane relance. Et s’amuse avec le vent qui a forci.
Je sors mon appareil photo numérique…
Tiens, et si on faisait une petit vidéo  de ce  fameux « Zizi Glandeur »?
Stéphane me dit alors que pour poser, ce serait bien d’arriver par le haut du champ, dans la trouée faite entre deux grands chênes. (voir ci-contre) Moi, je suis sceptique…
Mais écoutez plutôt  la fin  de l’enregistrement sonore accompagnant les images :
Moi : « Tu veux poser,  Stéphane ?
-         Ouais !
-         Vas-y, j’observe !
-        
-         Ben alors, ça pose pas ? Toi qui disais que tu savais poser ton « Zizi » dans un mouchoir !
-         Euh, ben… ça recule au contraire.
-         D’accord, mais les chênes sont derrière ! »
 
Et sur les images, on voit un planeur qui se dandine, qui recule, tente de repartir vers le large.
Fin de la séquence.Easy-Glider-dans-le-ch--ne-La-Roche-015.jpg
 
Le vent ayant encore  forci, j’assemble mon Micro Floh tout plastique, petite bombe de 1.12m d’envergure, modèle chargé comme une mule…
Juste avant de lancer, j’entends comme un bruit de fagot qu’on piétine, et des jurons !
Le Zizi Glandeur vient de se poser… dans un chêne. Une mauvaise rafale, une appréciation de la distance un peu foireuse… et voilà le résultat.
Nous sommes trois au pied de l’arbre.  Pascal essaie de grimper… mais impossible d’atteindre les branches hautes… Stéphane tente de mettre le moteur électrique en route afin de dégager le modèle. Mais seul le cliquetis des pales d’hélice sur les branchettes résonne comme un aveu d’impuissance. Stéphane peste de plus belle.
Et moi de conseiller :
« Il suffirait d’avoir une ficelle lestée à un bout… de lancer vers les branches… j’ai déjà récupéré des modèles de cette façon, surtout quand je pratiquais le vol libre… !  "
Et Stéphane d'ajouter: "Ouais, mais j’ai pas de ficelle. Je téléphonerais bien à  à Noël de m’en apporter…  ou bien une échelle...»
Je tends donc mon téléphone portable à mon camarade, qui explique son désarroi.
Trop impatient, Stéphane se saisit de branchages morts, et les jette vers son modèle.
Curieusement, le chêne les conserve pratiquement tous dans ses branches ! Serait-ce comme une vengeance exercée par le bois de chêne? Il faut savoir que l’Easy Glider est constitué uniquement de polypropylène expansé… pas de bois, pas un seul morceau de balsa !
Réaction d’entraide avec son copain balsa ? Ou bien représailles d’un arbre qui sait que certains modélistes n’ont pas hésité à tronçonner un de ses congénères afin de récupérer leur modèle ?
Peu de temps après, tel Zorro,  arrive Noël, "le grand Noël, le beau Noël, avec son cheval et son grand lasso… "
Euh, non, sans son cheval, qu’est-ce que je chante-là ? Mais avec son « lasso » !
Deux lancers suffiront à faire descendre l’oiseau.Easy-Glider-dans-le-ch--ne-La-Roche-013.jpg
Evaluant les dégâts, Stéphane promet alors : « Bof, il va aller directement  à la poubelle, t’as vu la gueule qu’il a ?
-         Laisse passer la nuit, lui dis-je, mais si tu le mets dans une poubelle, tu me dis laquelle, hein ?»
 
Tels les Trois Mousquetaires (qui étaient quatre, c’est bien connu !),  nous reprenons le chemin du retour… nos pieds roulant sur le tapis de glands.
 
Dimanche matin, j’avais un mail de Stéphane ainsi libellé :
Salut Bernard
Le ZIZIGLANDEUR  est à nouveau prêt à aller dans un chêne.
A+
Stéphane 
Autrement dit, en précisant qu'il était prêt à remettre son modèle dans un chêne, Stéphane se disait déjà prêt pour la glandée... prêt à donner des glands en nourriture à...  son Zizi Glandeur!
 
Car  avant de terminer cette histoire, il serait bon d'effectuer un petit détour de vocabulaire :
cochon-propre.gifAutrefois, on emmenait les cochons… à la glandée, afin de leur faire  manger des glands, et il fallait quelqu’un pour les surveiller :  c'était le glandeur !!!!.
Ce travail n’étant pas très fatigant…  ceci explique sans doute que l’expression soit passée dans le langage courant.
Glander, c’est rester à ne rien faire, ou dans un sens plus large, ne pas travailler, être peu productif.
 
Ah, ce cher Stéphane, accompagné de son « Zizi Glandeur »,   toujours prêt à « glander »!!!
 
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