Les guignes du Montaigu
Ce n'est qu'en ce début juillet que j'ai eu vraiment l'impression d'être entré dans "le temps des vacances".
Celui où l'on peut prendre son petit déjeuner sur la terrase, à la fraîche...
Celui où les oiseaux chantent à tue-tête...
Celui où il est préférable d'aller randonner le matin...
C'est pourquoi dès 8h30, j'ai commencé à préparer mon barda afin d'attaquer le Montaigu à pied.
Direction la côte de La Beslière, pour me rendre compte que mon smartphone s'est arrêté de fonctionner! J'ai dû malencontreusement appuyer sur le bouton d'arrêt.
Je le remets en route... afin qu'il enregistre le parcours.
Ce qui donnera au final:
http://www.visugpx.com/?i=1373282714
ou très détaillé:
http://www.visugpx.com/?i=1373282714&ign&big
Un coup d'oeil vers le panorama, et je bifurque à gauche, où la route s'élève gentiment.
Je pénètre dans le petit chemin sur la gauche duquel sautille un ruisselet.
A la Colouzière, le chien des occupants anglais aboie pour signaler ma présence.
Après un cheminement bien à l'ombre, je parviens en vue du carrefour des Pommiers.
J'y rencontre mes premières guignes, que je peux atteindre grâce à mon pied photo!
Un peu plus loin, je croise le circuit "Etiveau", et les résineux exhalent une forte odeur exarcerbée par la chaleur naissante.
Puis d'autres petits cerisiers sauvages.
A chaque fois, je fais le plein... et mes doigts commencent à poisser sérieusement!
Sur ma gauche se déroule la plaine d'Evron.
Dans mes écouteurs, le concerto pour alto de Dvorak.
http://www.youtube.com/watch?v=mL_kU47IYvY
Je sors du chemin et je bifurque à droite pour parvenir au parking du Montaigu.
Le goudron commence à marquer sa présence olfactive...
Un banc, une halte, un peu d'eau pour se désaltérer. Une photo.
Là encore, je profite du paysage qui s'étend à mes pieds.
Et puis je grimpe vers la chapelle.
Avec des digitales qui me saluent gentiment, peut-être parce que le vent les y oblige!
Quelques minutes de repos à l'ombre, et je plonge dans la descente habituellement utilisée par les VéTéTistes, où j'ai du mal à me frayer un chemin parmi les ronces et les fougères.
Dans mes écouteurs, France Musique diffuse Till l'Espiègle!
http://www.youtube.com/watch?v=izu_2E3LwzM
Tout en souriant au côté "Espiègle" de ma petite aventure, je n'ai qu'à tendre la main pour atteindre les "cerisettes" qui bordent le sentier!
Je débouche enfin sur la route qui fait le tour de la butte, et j'emprunte le boviduc qui me conduira vers la Chesnaie.
Sur ma droite, des vaches, que j'ai senties bien avant de les apercevoir.
Puis de fortes odeurs d'ensilage se mêlent au doux parfum des sureaux et des aubépines...
Quand enfin je parviens à l'endroit que j'attendais avec impatience.
Parce que à quelques dizaines de mètres après la Chesnaie, je sais que je vais longer une haie où abondent les cerisiers sauvages.
C'est une véritable cure qui s'offre à moi!
Lorsque je reprends la marche, je longe un pré dans lequel fane un tracteur qui soulève un léger nuage de poussière
Le foin est "à la galette".
Il dégage une agréable odeur qui me rappelle nos jeux de gamins dans les paillers.
Et par instants autour de moi, une véritable nuée d'insectes en tous genres, jusqu'à ce que je croise...
Le chemin complètement défoncé me rappelle qu'au moins une fois j'ai dû faire demi-tour avec mon VTT, tant il ressemblait davantage à un bourbier qu'à un sentier praticable.
Carrefour de la Louvetière. Virage à droite vers le hameau de Marche.
J'ai retrouvé le vent: pleine face.
Un héron au vol lourd décolle du champ voisin.
Les maïs me semblent ridiculement peu développés. La faute à une météo précédemment fort défavorable!
Puis j'arrive au château de Montesson.
Entrée dans le bourg de Bais.
Avec l'entêtante odeur des troënes qui se mêle à celle du goudron frais que viennent d'appliquer des ouvriers de la voirie.
Lavoir de la rue Henri Quentin, et le gazouillis de la rivière Aron.
L'église sous le porche duquel je peux admirer un nid d'hirondelles qui effectuent un incessant ballet.
Rue de Oy Mittelberg et ses trémières. MES trémières?
Et retour au bercail.
En comptabilisant ce que m'a bouffé le GPS au début du parcours, je totalise une douzaine de km.
Mais déjà la chaleur se montre (trop) présente.
Je sais très bien où je vais passer l'après-midi: terré dans mon sous-sol, où je rédige(rai) ce compte-rendu.
En pensant aux jolies petites cerises, les guignes du Montaigu!
------------------------------ Schéma du parcours-------------------------------
Les buses et les couleuvres
Je me rendais gentiment au Montaigu pour faire voler un planeur quand, juste avant de basculer dans la descente du Val-Auray, j'aperçois un rapace sur le bord gauche de la route.
Il a les pattes dans l'herbe de la berme, et semble ne pas vouloir quitter les lieux. J'arrête alors ma voiture un peu plus bas sur la droite, et au moment où je plonge la main dans le vide-poche pour en extraire mon appareil photo, je vois l'oiseau qui commence à battre des ailes...
Mais le décollage semble être particulièrement difficile... et soudain...
Mais oui!
Dans les serres de l'oiseau, un reptile, qui pendouille en gigotant.
Surchargé par sa proie, et afin d'acquérir un peu de vitesse, l'oiseau a effectué sa manoeuvre dans la descente de la route.
Mais si vous avez déjà observé un décollage de buse même "à vide", vous comprendrez que l'emport d'une charge complique encore la chose.
C'est pourquoi ses congénères préfèrent se poster sur un piquet d'où l'envol sera facilité. Voir les abords des autoroutes en particulier, où les buses semblent monter la garde!
Mais le vol n'aura duré qu'une cinquantaine de mètres avant que mon rapace ne choisisse de se poser sur les basses branches d'un arbre, lui-même niché au sein d'une haie touffue.
J'ai alors le temps de saisir mon numérique... mais le zoom "un peu court" et le camouflage de la verdure ne me permettent pas d'effectuer un cliché potable...
Je repars alors vers mon site de vol... où le planeur va taquiner les nombreuses ascendances présentes.
Trois quarts d'heure plus tard, je poursuis ma route et je remonte vers le parking du Montaigu, côté Sud.
Et là?
Surprise!
Est-ce le même oiseau et la même couleuvre?
Toujours est-il que je vois passer en vol un assemblage identique à celui observé près du Val-Auray.
Là encore, je n'aurai pas le temps de me saisir du numérique!
D'autres ont eu davantage de chance que moi:
http://www.oiseaux.creationsnature.com/71.html
Mais deux fois le même spectacle en si peu de temps, avouez que c'est assez exceptionnel...
Vol avec les buses
Cet après-midi en voyant de jolis cumulus bourgeonner dans le ciel, je n'ai pas pu résister: je suis parti avec mon Easy Glider "Old", direction le Montaigu.
Et comme le vent était Nord-Ouest, je me suis installé au pied de la butte, côté Nord, of course!
J'ai "velcroté" ma nouvelle keycam sur la tête du servo... puis j'ai lancé.
Il se trouve que mon planeur a très vite été rejoint par des buses avec lesquelles j'ai partagé les ascendances.
Ce que la caméra a gentiment filmé!
Et puis, ayant pris un maximum d'altitude, elles ont filé vers le Sud;
je ne les ai plus revues.
Ce que montre également la caméra, c'est que l'air est loin d'être calme.
Du sol, on n'a pas l'impression que ça remue autant!
J'ai pourtant lâché complètement les manches à plusieurs reprises afin de laisser faire le modèle. A quoi bon?
On dirait qu'il "roule" sur une route truffée de nids de poules!
Sur les vidéos en vue "avant", on peut d'ailleurs s'apercevoir que le brin de laine rouge fixé sur le capot ne cesse de gigoter de droite à gauche... et de gauche à droite!
Et en vue "latérale", l'aile montre qu'elle est prise de vigoureux "tremblements" générés par les turbulences.
La chapelle de Montaigu. Et les traces régulières dans le champ de céréales. Quant à ma voiture, elle est bien petite, n'est-ce pas?
Mais cela n'empêche pas de se retourner un peu la crêpe!
Quelques tonneaux en sortie de looping...
Et puis il faut bien à un moment ou à un autre songer à regagner le plancher des vaches!
En vol "normal", bien sûr!
Au final: mon planeur a volé plus d'une demi-heure.
Quand je suis revenu à la maison, c'est là que grâce aux vidéos enregistrées, j'ai pu constater combien ça bougeait là-haut.
Mais j'ai aussi découvert
- que ma nouvelle caméra filmait en continu des séquences de 20 minutes.
- qu'elle n'affichait pas la date et l'heure.
Tout ça n'est pas pour me déplaire.
En revanche, la qualité des images me semble moins bonne que celle fournie par mes deux autres keycams...
Mais le grand plaisir de ce jour aura été de pouvoir filmer les buses en vol depuis mon planeur.
A bientôt pour d'autres prises de vues!
L'encre verte ou "éloge de l'erreur"
http://www.editions-lepommier.fr/ouvrage.asp?IDLivre=615
Un petit(?) livre qui devrait paraître en 2014... et qui s'intitulera "Chroniques d'un instituteur original".
Mais à ce stade de mes confidences, il est nécessaire que je vous explique pourquoi "original", n'est-ce pas?
Voici donc l'ébauche du chapitre qui devrait voir le jour dans mon livre de souvenirs:
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Certain(e)s de mes élèves m'ont souvent dit qu'ils m'attribuaient ce "titre"... original...
Vous savez tous que « dans le temps », les élèves utilisaient une plume d’acier, qu’il fallait tremper dans un encrier de porcelaine rempli d’encre de couleur violette.
J’ai pour ma part connu cette pratique au début de ma carrière.
Petit à petit, la plume fut supplantée par le stylo à bille, voire le stylo plume, puis le stylo feutre.
Ce qui permettait de sortir d’une certaine uniformité en disposant d’une palette de couleurs un peu plus variées.
C’est dans ces mêmes moments que j’ai dû opérer un changement radical.
Vous savez fort bien que le Maître avait l’usage exclusif du rouge, avec lequel il notait, annotait, raturait, soulignait… sanctionnait…
Bien qu’ayant été ce qu’on appelle un bon élève, avais-je été moi-même traumatisé par cette encre rouge ?
Je ne saurai répondre.
Toujours est-il que je décidai un jour d’abandonner le rouge, et d’opter pour le stylo vert.
Pourquoi le vert ?
Cette question m’a été posée de très nombreuses fois tout au long de mes années d’exercice.
C’est vrai que je le trouve moins agressif.
A mes yeux, même si le rouge est une couleur chaude, il symbolise aussi l’interdiction ou la sanction. Au hasard, je prendrai l’exemple du feu tricolore rouge, ou encore celui du fameux carton rouge des footballeurs, synonyme d’expulsion.
J’annotais donc les cahiers en vert.
Expliquant à mes élèves que le vert était pour moi la couleur de l’espoir, et qu’elle permettait de ne pas se sentir sanctionné, mais qu’elle incitait à corriger le tir afin d’améliorer les choses.
Le discours n’eut guère de mal à passer je pense.
Mais puisque j’aborde le douloureux problème sur la façon de « corriger »… il me faut évoquer LE monument de l’école, cette pratique à la fois décriée et emblématique du système scolaire… cet exercice qui pouvait recaler un postulant au Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires.
Je veux bien évidemment parler de la dictée
Ah, la dictée !
Cinq « fautes », et adieu le certif !
J’avais pour ma part aménagé l’exercice.
Je proposais assez souvent des dictées «commentées», à savoir que lorsqu’ils pressentaient une difficulté, certains élèves levaient la main… c’est alors que, sans donner la réponse, ils mettaient leurs petits camarades en éveil, leur rappelant une éventuelle règle de grammaire, leur suggérant de vérifier dans le dictionnaire, ou bien de recourir à une fiche mémento que nous élaborions à la demande de chacun, spécifique à chaque « cas ». Cette forme de dictée avait ainsi pour but de les rendre actifs, et de mettre en place des mécanismes qui, à terme, devaient devenir réflexes.
Et puis, je trouvais carrément inutile de faire poursuivre les pauvres malheureux qui s’essoufflaient au bout de quelques lignes dont mon stylo vert aurait eu à pâtir.
Je les faisais débrayer avant les autres. Ce qui me vaut aujourd’hui le plaisir de vous transmettre ce que l’un des élèves m’a laissé sur le livre d’or le jour de mon départ à la retraite:
« Merci de m’avoir racourcie les dictées, surtout que cela ne changeais pas la note et que la correction était surtout plus courte. alors cela arrangeais tout le monde » sic ! en français dans le texte !
Et pour en terminer avec l’exercice dictée… j’eus souvent droit à cette autre question : «M’sieur, pourquoi que dans la marge vous mettez pas notre nombre de fautes, mais que vous écrivez erreurs ?»
Ah, ça me direz-vous, pourquoi donc cette coquetterie?
J’ai systématiquement retourné la question à l’envoyeur, que j’aiguillais parfois sur les raisons de mon choix.
En fait, le mot « faute » évoque pour moi comme un pêché, une sorte de tache…
J’y préfère le mot « erreur », car on peut toujours corriger une erreur, et elle ne me paraît pas punissable. Elle est source de rebondissement, de prise en compte de ses lacunes. Elle fait partie d’une démarche intellectuelle…
D’ailleurs, qui n’a jamais procédé par la méthode des essais et des erreurs ?
Que ceux-là lèvent la main !
Et s’ils sont capables de me le prouver, je leur cède bien volontiers un gros paquet de Caranougats!
Ces fameuses friandises qui, elles aussi, ont sans doute contribué à faire de moi, un "instituteur original!"
Emetteur Turnigy eR9X
Mon émetteur est équipé d'un module Assan.
Mais l'antenne vraiment proéminente risque de se briser suite à une fausse maneuvre.
Voici donc ma bidouille, qui permet, une fois l'antenne dévissée, de retirer aisément le module. Ou de le remettre en place.
Quant à la plaque métallique, elle tient par deux vis.
A noter également la rallonge réalisée pour brancher l'accu... qui reste à demeure, pliée à 90°! Et le capot passe ric-rac...
Et puis... je trouvais que cette première ébauche de pièce était trop haute.
Je suis donc retourné voir mon ami David, le menuisier en portes et fenêtres PVC/Alu...
Suivant mes recommandations, il m'a même plié la pièce!
Je n'ai plus eu qu'à effectuer les quelques perçages.
Merci à lui.
Et maintenant, le nouveau système avec glissières permet de poser ou déposer très rapidement cette protection...
Mais même en conservant le bouclier alu sur l'émetteur, je peux cette fois tout ranger dans la petite sacoche!
Sans rien démonter!
Voilà où mène le tâtonnement expérimental.
Ben mon vieux!
Il est des expressions toutes faites que l'on sort comme ça, très machinalement...
Pour marquer l'étonnement, la surprise, la joie... que sais-je encore?
Voilà-t-y pas qu'hier je me trouve en présence d'un jeune homme avec lequel j'ai conversé quelque peu.
Et au bout de notre échange, il se propose de me recontacter.
Il sort son agenda, commence à noter, mais avant qu'il ait fini, je lui fournis une carte de visite confectionnée par mes soins.
Ce que voyant, mon interlocuteur s'exclame:
"Ben mon vieux!"
Puis se ravisant illico:
"Heu, c'est pas ça que je voulais dire...
Je voulais dire que...
Ben, je ne m'attendais pas à ce qu'un personne de votre génération..."
Je n'ai toujours pas réagi... mais je déguste mon plaisir de le voir ainsi s'accrocher aux branches afin de sortir de ce mauvais pas.
"... Ben oui, enchaîne-t-il, c'est pas souvent qu'on voit quelqu'un de votre tranche d'âge (il n'a sans doute pas voulu dire un vieux, cette fois!) oui, oui, c'est pas souvent qu'on voit quelqu'un de votre tranche d'âge être au parfum des nouvelles technologies!"
Et poursuivant:
"Se faire une carte de visite avec un QR Code renvoyant vers son blog... ça, non! J'avoue être un peu bluffé."
Et moi dans tout ça?
A la fois flatté et amusé par son attitude, je l'ai laissé se dépatouiller encore quelque temps dans ses explications...
J'ai tout de même fini par conclure:
"Mais vous voyez bien que l'âge ne fait rien à l'affaire, n'est-ce pas?
- Tout à fait!" m'a-t-il alors répondu, apparemment soulagé que je le prenne avec humour!
"Ben mon vieux!"
Expression banale voulant souvent traduire un quelconque étonnement.
Hé!
J'ai pourtant l'impression que mon gentil jeune homme y regardera à deux fois avant de prononcer à nouveau cette boutade!
Vous ne croyez pas?
Filmer avec Keycam sur Easy Glider
Si vous êtes habitué(e) de ce blog, vous êtes déjà au courant de mes manies, n'est-ce pas?
Parmi lesquelles l'art de bidouiller des caméras sur mes modèles réduits... Pour exemple:
http://bernardino.over-blog.net/article-keycam-sur-une-tete-de-servo-49675260.html
Ou encore:
http://bernardino.over-blog.net/cam%C3%A9ra-embarqu%C3%A9e-sur-easy-glider
Mais tout dernièrement, j'ai encore trafiqué mon système.
C'est mon vieil Easy Glider qui en a fait les frais.
Faut dire qu'il a un nombre incalculable d'heures de vol et que, après avoir usé 3 réducteurs (1 avec moteur charbon, 2 avec moteur brushless) il en est maintenant à sa 4ème motorisation. D'où son nez quelque peu charcuté.
Mais la plus intéressante modif à mes yeux vient de la petite keycam que je faisais parfois "bouger" en vol grâce à un servo lui-même traficoté pour changer l'axe de prise de vue.
Je trouvais en effet dommage de perdre du temps d'enregistrement lors des grimpettes: on y voyait uniquement du ciel, que la rotation de l'hélice venait strier de noir. Pas intéressant du tout!
Vous me direz qu'en achetant un Easy Star avec hélice située vers l'arrière, j'aurais en partie résolu mon problème... Mais, bon...
Or donc, plutôt que de disposer mes caméras pivotantes sur un servo lui-même scotché sur une ergot en alu... j'ai tout bonnement décidé d'insérer le servo carrément dans le fuselage. Juste derrière la verrière.
Ce qui m'a obligé à charcuter quelque peu l'EPP...
Et comme sur l'émetteur je ne voulais pas m'embêter à tripoter un interrupteur destiné uniquement à orienter la caméra vers le sol lors des grimpées, j'ai mixé tout ça avec la commande moteur.
A savoir que:
- manche pleins gaz, la caméra pivote toute seule vers l'arrière,
- mi-gaz, elle filme en côté, l'aile gauche est en partie visible;
- et enfin moteur coupé, l'axe de vision se trouve vers l'avant. Comme si j'étais en place pilote à l'intérieur du modèle! Et sans la fichue hélice au ras du nez!
Plus de souci à "piloter" un inter rien que pour la caméra.
Tout est automatique!
Et, ce qui ne gâche rien, le système installé sur l'Easy Glider est plutôt discret!
Cependant, pour le rendre encore un peu plus discret, il me faudra juste trouver un disque de servo blanc, que je recouvrirai avec du velcro, blanc itou.
Vous allez toutefois me dire qu'avec mes bidouilles mon pauvre Easy Glider a pris encore un peu de poids?
Ben il est fort tolérant et il s'en accommode. Je trouve même qu'il est bien plus stable ainsi lesté...
Alors?
RDV sur ces mêmes écrans pour ma prochaine sortie "vidéo" aérienne!
Gentils coquelicots, mesdames...
Empruntant le chemin qui vient d'être aménagé pour les techniciens chargés de la maintenance à l'éolienne de La Roche, je suis passé près d'un champ qui arborait de magnifiques coquelicots.
Avant d'aller lancer mon planeur sur la pente, j'ai "capturé" quelques clichés à l'aide mon smartphone.
Puis j'ai envoyé le bouquet à ma "tribu"
Ce qui m'a valu la réponse suivante, émanant de ma petite soeur Mireille:
J'adore les coquelicots! je suis capable de m'arrêter sur le bas-côté pour voir ce beau rouge vif. L'autre jour en passant dans un petit village, il y en avait des immenses, très gros et d'un rouge très vif! Ce devait être des pavots! Mais quelle beauté. J'en planterai prochainement dans ma nouvelle résidence!.
Ou ces deux autres commentaires:
- C'est vrai qu'on n'en voit plus tellement.
Quelle chance tu as d'en avoir comme ça!
C'est vraiment très beau!
Marie-Jo
- Ben par chez moi, y'en a plus beaucoup des coquelicots.../...
Une cervelle de moineau
Hier soir, j'étais en réunion à La Ferté Macé.
Pendant que l'animateur déroulait son diaporama Power Point, je saisis discrètement mon smartphone et hop, dans la boîte!
Parce que à travers la fenêtre, je venais d'apercevoir un pigeon facétieux posé sur une statue de l'église...
Face à ce spectacle insolite, qui pourra dire maintenant que la dame statufiée avait une cervelle de moineau?
Toujours est-il que si cette dame a aussi perdu les mains, en ce qui me concerne, les bras m'en tombent!
Les plaisirs d'ici-bas
Faut que j'vous raconte,
Il m'arrive de faire le pied de grue dans les super-marchés.
Et rien qu'à la lecture de ces simples mots, vous aurez déjà compris que j'ai horreur de ça !
Pousser le chariot, s'arrêter ici et là, revenir en arrière, repasser devant un rayon déjà visité...
Bref, ça m'ennuie profondément... mais il faut néanmoins participer un tant soit peu aux courses du ménage en accompagnant madame dans le temple de la consommation.
Il est 11h30... toutes les caisses affichent des files assez impressionnantes.
Juste à côté de nous, un couple septuagénaire tente de trouver une place...
Et la dame de dire :
« Ah, vous aussi vous cherchez ?
Encore eût-il fallu que les caissières fussent plus rapides, n'est-il pas ?
Mais les pauvres, elles font ce qu'elles peuvent...»
Tiens, me dis-je, madame-ma-voisine-d'infortune manie l'imparfait du subjonctif avec une certaine gouaille.
Et ce n'est pas pour me déplaire !
Je reprends donc la phrase de mon interlocutrice:
"Encore eût-il fallu que les caissières fussent plus rapides, et surtout qu'elles le pussent!" (du verbe pouvoir)
Tout en maniant donc moi aussi cette conjugaison quelque peu désuète, j'ai embringué la conversation avec ce couple aux allures très... comment dire ? A la tenue vestimentaire assez artiste dirons-nous! Pas banale, mais classe toute de même!
Lui, élégant feutre sur le chef.
Elle, un peu gironde, robe longue noire non moins élégante, avec quelques sobres bijoux pour agrémenter la tenue.
Ils proposent qu'on prenne la file de droite, et eux celle de gauche.
Faut-il y voir une malicieuse tendance politique?
S'engagent alors comme des paris pour savoir qui sortira vainqueur de la course.
Eux, ou nous ? La Droite ou la Gauche ?
Sur ces entrefaites arrivent deux jeunes gens, qui n'ont en main que trois ou quatre sachets de chips, à moins que ce ne soient de banales friandises.
Ce que voyant, la dame leur lance :
« Si ça vous chante, passez donc devant nous, comme ça vous ne pourrez pas dire que tous les vieux sont des schnoks ! »
Et, proposant avec malice cette course à handicap, qui la désavantage par rapport à nous, elle éclate de rire !
Dans le chariot de mes voisins, au milieu de leurs courses, j'aperçois le dernier numéro du « Canard Enchaîné »...
Faut bien alimenter l'esprit aussi!
Mais leur file semble avancer un peu plus vite que la nôtre.
Quelques échanges oraux plus tard et tapotages de codes sur le terminal des cartes bancaires...
« Ben voilà, on est les premiers ! dit la dame, ravie.
- Oui, réponds-je alors en levant les yeux au Ciel, mais c'est pas grave, parce que Là-haut, les premiers seront les derniers, n'est-ce pas ?
- Oh là, cher monsieur, permettez-moi d'en douter, parce que rien ne vous dit que Là-haut, comme vous dites... si d'ailleurs il y a un « Là-haut »... (re-éclat de rires)
Parce que moi, pour l'instant, je me contente des plaisirs d'Ici-bas ! »
Et son mari d'opiner du chef en signe d'acquiescement.
Les voilà qui disparaissent bientôt tout au bout de la galerie, non sans nous avoir gratifiés au préalable d'un fort courtois :
« Bonne journée à vous, Ici-bas, et même Là-haut si ça vous chante ! »
Ah, que n'ai-je plus souvent l'occasion de rencontrer ici-bas des gens de cet acabit !
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Ici-bas: http://fr.wiktionary.org/wiki/ici-bas